𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐞𝐯𝐢𝐥'𝐬 𝐒𝐰𝐚𝐧

29. 𝕄𝕚𝕤𝕥𝕖𝕣 𝔸𝕜𝕦𝕞𝕒

𝕱𝖆𝖑𝖑 𝕾𝖜𝖆𝖓

Les anges comme toi ne peuvent pas voler jusqu'en enfer avec moi. 

– Miley Cyrus

𝒮𝑒𝓂𝒶𝒾𝓃𝑒 𝟥 : 𝐿𝓊𝓃𝒹𝒾

Prenant un paquet d'affiches avec Hayder qui plaque chaque feuille sur chaque porte de notre université, j'invite tout le monde à graver le nom d'Angel White partout où ils peuvent. Quitte à dégrader toute la fac. 

Un rictus orne mes jolies lèvres lorsque certaines personnes s'emparent de feutres pour écrire sur les murs. 

Ce n'est pas parce que monsieur White décide de s'en aller dans quelques semaines qu'il faut l'oublier. Bien sûr que je me ferais sermonner face à mon attitude, mais si j'ai le droit à un petit bisou en guise de pardon, je suis prête à tout tenter. 

Je ne suis pas la seule totalement dingue et éperdue de mon professeur et surtout de cet ange diabolique, c'est pour cette raison que sa fête d'adieu sera l'une des meilleures. Même les présidents rêveraient de ce genre de célébration. Hélas, ils ne sont pas aussi adorés qu'Angel White. 

En levant le regard devant moi, je croise celui du directeur qui fronce les sourcils en constatant ce que je tiens dans les mains. Son doigt se lève pour m'avertir que ça va barder pour moi, mais les doigts d'Hayder tirent sur mon bras, nous perdant parmi les autres étudiants dans un autre couloir afin d'échapper au principal. Et c'est de main en main que nous finissons par distribuer le reste des feuilles aux autres afin de graver cette école au nom de notre professeur d'art bien-aimé. 

Intérieurement, je remercie Hayder de rentrer dans mes conneries sans me juger. Monsieur White est comme un grand frère pour lui si j'ai bien compris les dires de Saphir, je trouve donc cette situation plus que respectable comme guise d'au revoir à l'un des membres de sa famille. Et chaque fois que je me rends chez lui, où je suis assise au sol avec Hadès sur mes genoux, un Saphir qui nous fait des plats marocains en parlant du manque de sa femme, un Hayder qui lève les yeux au ciel dès que ça parle d'amour et les regards avec monsieur White, je me sens chez moi. 

J'ai compris avec eux que la famille, ce n'est pas qu'avec les liens du sang. 

Trop perdue dans mes pensées, je n'ai pas senti la main qui attrape mon coude avec tellement de douceur qu'on aurait dit une caresse, avant que je ne sois plongée dans une salle vide avec Hayder. 

Levant les yeux, je suis surprise et à la fois heureuse de voir mon professeur et mon copain en face de moi. Il fronce les sourcils en lisant la dernière affiche qu'il me dérobe des mains. 

Je mords ma joue inférieure, fiévreuse de toujours le vouloir près de moi. Même en profitant chaque jour avec lui, je sais que ça ne sera jamais suffisant. Plus je reste près de lui, plus j'en veux encore et moins je suis prête à le laisser s'en aller. 

Quand j'aime, c'est avec tout mon cœur, tout mon corps et toute mon âme. 

Du premier coup d'œil, j'ai su que c'était lui, et même maintenant, je sais que ça sera lui. Hors de question qu'il fasse sa vie avec quelqu'un d'autre en partant.