20. Ariel

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 Pixie et moi entrons dans l'appartement de James d'un pas déterminé. Cette soirée n'était même pas indispensable pour notre faux couple, mais j'ai quand même tenu à venir, pour m'amuser, mais aussi veiller sur Pixie.

Nous nous séparons rapidement, puisqu'elle tient à passer du temps avec son amie, ce que je comprends. J'espère que Drew arrivera plus tard, et la laissera tranquille. Je file me chercher un verre, et me pose dans un coin, observant les gens.

Très vite, plusieurs habitué du bar me reconnaissent et viennent discuter avec moi ; nous basculons sur la piste de danse improvisée, et je me contente de quelques pas de côté en riant avec Frank et Liam.

— T'as déjà oublié notre cours de danse ?

Une chevelure brune apparaît dans mon champ de vision, et je souris en entourant un bras autour de la taille de Pixie.

Ses yeux brillent, et sa main se perd sur ma fesse.

— T'es au courant que tu me pelotes en public, là ?

— Oui.

Je pouffe, et la serre plus contre moi.

— D'accord. C'était quoi, déjà, le mouvement d'Annabelle ?

Nous tentons tant bien que mal de reproduire un mouvement, peine perdue.

— J'ai tout oublié aussi ! s'exclame Pixie.

— On a qu'à improviser, alors.

— Je croyais que t'aimais pas danser ?

— Je croyais que tu n'aimais pas les soirées ?

Je la fais tourner, elle s'éloigne en riant, puis nous bougeons en rythme avec une musique entrainante.

— Ça va, avec Maeve ?

— Oui.

— Tant mieux.

Le corps de Pixie se retrouve à nouveau pressé contre le mien, et cette fois, je la garde. Ma main se pose sur sa joue pour la relever vers mon visage, et nous restons les yeux dans les yeux, en cessant de danser. Immobiles au milieu des étudiants en furie, nous ne coupons pas notre contact visuel.

— Tu as changé d'avis, sur le contact physique ? chuchote-t-elle.

— Pourquoi ?

— Tu n'arrêtes pas de me toucher depuis tout à l'heure.

— C'est une chose requise pour la pratique de la danse, en même temps.

— On ne danse plus, et tu continues, pourtant.

Mes doigts se perdent dans les boucles poussant sur sa nuque.

— Ça te dérange ?

— Non.

— Je continue, alors ?

— Oui.

Sa poitrine se soulève contre la mienne, et sa bouche s'entrouvre, fascinante. Je me penche, et viens l'embrasser là ou bat son pouls. Pixie penche son cou en arrière, et mes lèvres poursuivent leur chemin jusqu'à sa clavicule. Puis, je lui chuchote à l'oreille :

— Tu dis beaucoup trop oui ou non.

— Peut-être.

Je ris.

— Tu veux jouer à « ni oui ni non » ?

Ma main droite redescend de sa nuque à sa taille, et frôle son téton au passage.

— Non.

Son regard me pousse à glisser à nouveau le dos de ma main sur son sein, et ses lèvres s'écartent. Je lui susurre :

Aime-moi si je mensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant