TW : Traumatismes viols et violences physiques
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Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que je restai tourner en rond dans la pièce tandis que le stress grandissait en moi en m'imaginant tous les scénarios possibles. Des bruits de pas m'encerclaient ainsi que les étudiants essayant de fuir à cette fusillade. Les tirs résonnaient dans les longs couloirs de la fac.
Ces bruits de pas me rappelaient les siens lorsqu'il me cherchait partout dans la maison juste pour me voir souffrir après. Je me cachai toujours dans des endroits de plus en plus improbables mais il finissait toujours par me trouver. Ces derniers mois je me laissai presque me faire battre. Je n'avais plus la force de le combattre. En revanche, j'essayai toujours de le fuir quand il voulait me violer.
J'avais développé un instinct qui me permettait de savoir ce qu'il voulait me faire, et je ne me trompai que très rarement. C'est ce qui m'est arriver de mieux ces dernières années.
Je jetai un dernier coup d'œil à l'extérieur de la pièce en regardant par la fenêtre avant de reculer au fond et de m'adosser contre le mur.
Puis soudainement quelqu'un entra dans la pièce, essoufflé. Je régulai ma respiration qui devenait folle tandis que je tentai de me cacher derrière les grandes étagères remplies de poussières et de cartons.
- T'as pas été touché ? demande une voix masculine essoufflé.
Alors il n'est pas tout seul.
- Putain elle est partie, pesta une voix que je reconnu aussitôt.
Je sorti de ma cachette en reconnaissant la voix d'Hélios.
- Je suis là, dis-je en esquivant les objets éparpillés au sol.
Le garçon qui accompagnait Hélios se retourna vers moi en sursautant, se qui m'arracha un petit rire.
- Tu n'es pas sortie ?
- Non, je ne suis pas suicidaire, bouffon.
Il attrapa mon bras violemment. Je ne montrai aucune expression bien que je n'aie qu'une envie : pleurer. Je me contentai de le fusiller du regard, comme lui.
- Ose encore m'insulter.
- Mais tu te crois le roi du monde en plus ?
Sa poigne se resserra tellement que je ne pus m'empêcher de grimacer. Ma gorge se noua et je sentis que des larmes voulaient se libérer. Mais je m'empêchai de montrer la moindre faiblesse devant ce mec qui se prend pour je ne sais qui.
Il se rapprocha de mon oreille, un sourire mesquin incurvant ses lèvres rosées.
- On dirait bien que le p'tit ange est en train de pleurer, se moque-t-il en chuchotant.
Avant que je ne me rende compte de quoi que ce soit, son pouce vient balayer ma joue, me faisant grimacer de dégoût.
- Retire tes pattes de mon visage.
- Tu parles trop, souffle-t-il. Je retirais simplement une larme sur ta joue.
- Hope ? Tu ne devineras jamais ce qu'il vient de se passer !
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Un Monde à Deux Faces | Tome I & II
RomantizmLa famille possède une seule définition. Pour certains, elle est synonyme de bonheur. Pour d'autres, elle rime avec l'enfer. Dans leur cas, à Anita et Hélios, la deuxième définition était favorable pour décrire leur situation désastreuse. Anita n'a...