𝐈𝐈. 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖

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TW :
violence physique, passé douloureux

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𝑳𝑬𝑺 𝑪𝑯𝑨𝑰𝑵𝑬𝑺 𝑫𝑼 𝑷𝑨𝑺𝑺𝑬

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Hélios

Tu pourrais t'occuper de ton neveu, non ? T'es vraiment indigne comme oncle, me reprochait Liam.

J'ai autre chose à faire que de m'occuper d'un rat.

- Arrête, il peut t'entendre, s'offusquait-il. Et déjà, ce n'est pas un rat, c'est une souris. Tu sais quoi, laisse tomber, je vais demander à ma fiancée, elle est aimable elle, au moins.

Sur ces derniers mots, mon meilleur ami tourna les talons l'air énervé. Du moins, c'était ce qu'il voulait transmettre mais il était tout bonnement ridicule.

Il me demandait de m'occuper de son rat de compagnie pendant son absence. Il devait rendre visite à Julio et en profiterait alors pour lui transmettre le dossier qu'il devait analyser et apprendre avec sa coéquipière avant de tuer une nouvelle enflure qui rôdait en ville, à Los Angeles. Mais la justice ne faisait rien par pur manque de preuve.

Nous n'avions pas pour habitude de nous charger des affaires de la police, mais quand il s'agissait de pédophiles, pas la peine de nous fournir de preuves ou je ne sais quoi, nous nous chargions de ces enflures en un rien de temps. Nous préférions toujours croire une potentielle victime plutôt que de laisser filer des ordures dans ce style. Les enfants disaient presque toujours la vérité, innocents qu'ils sont, ils n'iraient pas inventer qu'une personne les viole. Si j'avais su plus tôt pour Anita, j'aurais tué Jack à mes dix ans, avant même qu'il ne fasse la connaissance de sa mère.

Je laissai mes jambes m'emmener je ne sais trop où. Je n'avais plus rien à faire, mes journées étaient très peu animées depuis un certain temps.

En apercevant Anita dans les couloirs, la fente de mes lèvres se redressa en un sourire en coin. Mais ce sourire ne dura pas longtemps lorsque je vis l'expression qu'elle affichait. Elle avait l'air préoccupée par quelque chose. J'aimerais lui demander ce qui la tracasse, mais s'était perdu d'avance, je savais qu'elle n'allait plus rien me confier.

Je m'avançai tout de même vers elle.

- Ça va ? lui demandait-je.

Elle hocha simplement la tête avant de retourner fixer le sol.

- On dirait que tu sors d'un enterrement.

À ma plus grande surprise, elle ne répondit rien. Je m'attendais à ce qu'elle m'envoie chier, mais non. Rien. Un silence.

Je continuai de faire le chemin avec elle en silence avant que nous passions devant le bureau à son père. Il nous étudia un moment avant de sourire en apercevant sa fille. Tout espoir de persuader Anita de m'avouer ce qui se tramait dans sa tête s'effondra lorsque son père l'appela et qu'elle le rejoignit.

Je fis demi-tour en espérant trouver une occupation qui me ferait passer le temps jusqu'à la réunion de ce soir.

Je me rendis alors dans une salle qui réunissait tous les dossiers de criminels, de cargaisons et j'en passe que nous devions réaliser. En revanche, ces dossiers n'étaient pas urgents. Du moins, pas pour le moment. Ce n'étaient que des mecs à descendre mais qui n'avaient rien de dangereux. Ils étaient juste de gros connards qui avaient un rapport avec Jack. Et pour la sécurité du réseau, il était favorable de tous les buter avant qu'ils ne vendent la mèche, même s'ils n'en avaient pas les couilles.

Un Monde à Deux Faces | Tome I & IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant