Hopeless romantic

Question indiscrète

Hope

-- Tu ne bouges pas d'ici, c'est moi qui vais aller le voir ce pervers qui ne pense qu'à une seule chose : te sauter.

Ses lèvres presque collées aux miennes susurrent ses mots impolis. Nos souffles s'entremêlent dans un mélange rassemblant sensualité et excitation comme nos cœurs qui semblent battre au même rythme effrené.
Mais un vide violent s'installe lorsque son torse imposant s'écarte de ma poitrine.

-- Assis-toi sur le lit, je reviens.
Il dit cela avant de partir dans le couloir, j'obéis alors à ce qu'il vient de me demander. Mais putain, l'excitation qui agite mon bas ventre ne semble pas se tarir, pour autant, je ne craquerais pas en première, je m'en fais la promesse.

Je suis coupée par le claquement de la porte de la chambre qui se ferme derrière Hayden, qui tient une trousse de soins.
Il s'installe à côté de moi, sans dire un mot, et sort une compresse ainsi qu'un désinfectant.
-- Ça va piquer. Chuchote-t-il calmement en me fixant comme s'il attendait une réponse de ma part.
Je hoche donc la tête pour lui indiquer que je suis prête.
Sa main tatouée se saisit délicatement de mon bras fin qu'il pourrait sûrement briser s'il le souhaitait.

Il secoue donc le produit avant de se concentrer sur ma blessure qu'il asperge du liquide, et, en effet ça pique. Je serre les dents mais Hayden approche sa bouche de mon bras avant de souffler délicatement sur ma peau meurtrie. Je le regarde, subjuguée par tant de douceur.
Il lève les yeux vers moi et face à mon expression choquée il bégaie :
-- Ah... euh... pardon, je pensais que c'était ce qu'il fallait faire quand on se blessait. C'est... c'est ce que ma mère faisait à ma sœur en tout cas.

A cet instant précis, il serait improbable de penser que l'homme en face de moi est le patron d'un des plus grands cartels. Il a l'air si enfantin, si innocent, il ne m'a jamais paru aussi atteignable.

-- Tu as une sœur Hayden ?

Un grand blanc s'installe, il ne me regarde pas, il regarde au loin, très loin... avant de se lever.
-- Attends ! Toi aussi tu es blessé, laisse moi te soigner. J'ose demander pour changer de sujet.

À ma grande surprise il se rassoit et relève son jogging et je ne peux me retenir de lâcher un cri de surprise quand je vois l'état de son tibia. Sa blessure est bien plus imposante.
-- Hayden, il te faut des points de sutures.
-- Non, un bandage suffira. Répond-il encore perdu.
Ma main tremble quand je me baisse pour désinfecter sa plaie qui saigne abondamment. Je prends ensuite une bande que j'entoure autour de son tibia, cela semble miraculeusement suffire pour stopper le saignement.

Pourquoi parler de sa sœur l'a mis dans un tel état ? J'ai besoin d'une réponse.

-- J'avais une sœur...
Voilà les derniers mots qu'il me dit avant de se diriger vers la porte.

Je profite des quelques mètres qui le sépare du couloir pour le questionner à nouveau.
-- Comment c'est arrivé ?

Je comprends que c'est la question de trop lorsqu'il se retourne vers moi mais à ce moment là ce n'est plus à un enfant que je parle, mais à un monstre qui, pour un mot de plus m'étrangle. Hayden m'a déjà effrayée, mais jamais autant qu'à cet instant.

     
                                ✦

La vieille horloge de la chambre indique maintenant 23h. Ça fait deux heures qu'il est parti je ne sais où, me laissant seule sur le lit à regretter mon indiscrétion.

Mais soudain la porte s'ouvre sur Hayden, les phalanges et le visage en sang. Son expression est vraiment semblable de celle avec laquelle il est parti, je sais donc qu'il est préférable pour ma vie que je ne lui pose aucune question. Il va dans la salle de bain avant d'en revenir une minute plus tard, mais cette fois-ci sans le sang coagulé sur son corps.

Il s'approche du lit et se place au niveau de mes pieds avant de dire :
-- Bouge.
-- Je veux être à droite, je déteste dormir vers la porte.
-- J'ai l'air d'en avoir quelque chose à foutre ? Grogne-t-il froidement.

J'obéis et roule sur le côté gauche en soufflant comme si ça allait le faire changer d'avis pendant qu'il glisse sous les draps. Je l'imite, et la taille minime force notre proximité; son dos chaud est contre le mien.

Super ! Je vais devoir être du côté de la porte, parfait si je veux me faire tuer ou simplement fuguer. Oh ! Je viens d'avoir une merveilleuse idée...

Hayden

02h18

Putain qu'est ce que je hais cette putain de chambre, et ce putain de lit. Les craquement des lattes peuvent même réveiller un mort. Je n'ai aucune idée de comment fait Hope pour dormir. Elle est d'ailleurs sacrément légère, car je ne peux même pas dire si elle est encore dans ce lit.
Attends quoi !?

Je me retourne vers la gauche et putain elle n'est plus là. Cette salope va me le payer...
Je me lève en trombe et jette un coup d'œil dans la salle de bain où je ne trouve que ses vêtements en tas.

Elle a même pris le temps de se changer. Je prends ma veste y glisse mon arme qui était l'oreiller du lit.
Je sors de la chambre et me place droit devant le fossile de la réception avant de lui demander :
-- Elle est partie où ?
-- Ah ça je ne peux pas vous le dire monsieur.

J'éclate de rire, comment ose-t-il ? Je sors donc calmement mon flingue et le pose délicatement sur le front du futur cadavre.
-- Je ne vais le répéter qu'une autre fois : OÙ EST-ELLE.

Ses yeux grands ouverts, et ses mains tremblantes m'indiquent qu'il va maintenant être beaucoup plus bavard.
Tous les mêmes.

-- Elle... euh... elle...
-- ELLE A QUOI ?
Putain ce connard me fait perdre mon temps, elle a déjà peut-être pu recontacter ses potes ou sa famille, je dois absolument la retrouver et la faire payer.

-- Elle... m'a demandé où était la boîte de nuit la plus proche, et de lui donner la robe la plus sexy que j'ai.
-- Oh putain... c'est pire que ce que j'imaginais.

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Tadaa ! Le problème a l'air résolu et les chapitres semble être revenus dans l'ordre. Enfin !!

D'ailleurs, je vois beaucoup d'auteurs et d'autrices écrire un petit mot à la fin et pourquoi pas moi ?
(Même si j'ai un petit peu peur de parler seule hehe).

J'espère en tout cas que ce chapitre vous aura plus !

XOXO
Marie_Morgane