chapitre 8

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Au 2e étage d'un immeuble moderne dans le centre de Brooklyn, Valéri avait réuni son équipe dans la salle de réunion pour un petit débrief.

Il venait de recevoir une information de plus importante qui allait, si tout se passe bien, changer le cours de leur petite entreprise en plein essor et de la vie de chacun d'entre eux.

C'était un appel inespéré du plus grand magnat hôtelier du pays. Il avait des hôtels un peu partout dans le monde et cherchait toujours les meilleures literies pour le confort de ses clients dans ses hôtels de luxe. Ça faisait quelques mois qu'il avait envoyé son dossier et eut un entretien avec le vice-président du groupe et attendait un retour de leur part, puisqu'en ce temps-là, le PDG était loin du continent.

Un partenariat avec eux ou tout simplement un contrat suffirait pour propulser son entreprise à un niveau plus élevé, et peut-être bien qu'il pourrait alors obtenir cette introduction en bourse qu'il rêve tant.

– Écoutez bien, d'une minute à l'autre, un représentant du PDG des hôtels BAKER&CO va franchir les portes de cette startup pour l'étudier plus en détail et vérifier la validité des termes du contrat de partenariat qu'on leur a envoyé il y a des mois, annonça-t-il très sérieusement.

Ils étaient au nombre d'une vingtaine et tous étaient plus que pendus aux lèvres de leur directeur dès la mention de la multinationale Baker&Co. Nouvelle qui en excita plus d'un pour dire vrai.

— Vous savez donc ce que cela veut dire, dit-il, passant son regard sur chacun d'entre eux. Nous nous devons d'être exemplaires, de séduire au max cet invité, de sorte qu'à son départ, nous aillons une date pour la signature de ce putain de contrat bordel !

« Ouais, bien dit chef », vinrent-ils en soutien ici et là.

– Ça fait des années qu'on trime pour maintenir l'usine et cette entreprise, notre entreprise à flot, et Dieu seul sait à quel point ce n'était pas facile tous les jours. Ce contrat, c'est notre tiquet gagnant, alors le gars fait tout pour rafler le jackpot !

Tout le monde était d'accord avec ça. C'était une chance inouïe qu'on leur offrait là. Il n'était pas question de le gâcher.

– Je veux donc tout le monde à fond à son poste, surtout ne changez rien de l'habitude. Montrons leur juste que nous sommes une équipe soudée, tout autant conviviale que travailleur. Allez ! Que tout le monde retourne à ses occupations. Merci.

À l'instant même, une belle voiture se gara sur la seule place qui restait devant l'immeuble, heurtant presque une seconde voiture qui effectuait une manœuvre pour se garer à cette même place.

— Hé ! Mais ça ne va pas ! J'étais sur le point de me garer. Qu'auriez-vous dit si vous m'avez percuté ? S'écria la conductrice de la seconde voiture d'où elle sortait en trombe.

Spenser était loin d'aimer cet acte. Et ce n'était pas parce qu'elle avait du mal à tenir tête à son mari qu'elle laissait tout le monde lui marcher sur la tête.

Elle n'eut pourtant pas de réponse. En fait, on l'ignora complètement, et le chauffeur et la dame qui sortit de cette voiture voleuse de place. Surtout cette dame.

Elle ne la voyait presque que de dos, mais elle pouvait sans mal dire que c'était une femme des plus raffinées vu son accoutrement, mais aussi insupportable. Sûrement une de ses gosses de riche qui se croit toujours tout permis.

– Mais ô, c'est à vous que je parle ! Insista-t-elle.

– Vous devriez plutôt me remercier et aller garer cet immondice ailleurs.

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