La semaine était bien entamée, et Valéri était toujours à la recherche qu'une solution pour le problème Douglas, sans succès. Il avait pensé le faire chanter aussi, mais le bougre n'avait pas tort il y a quelques jours, il n'avait plus rien à perdre. Il ne tenait à personne et à rien d'autre à part au billet de banque, alors impossible d'utiliser quoi que ce soit contre lui pour faire pression.
Pourtant, quelques jours seulement les séparaient de la fin de son délai, il savait donc qu'il devait se dépêcher de trouver quelque chose, sinon il se retrouvera bientôt dans des sales draps. Car en plus de perdre sa famille, il perdra son entreprise et sa liberté lorsque ses magouilles avec la mafia italienne seront rendues publiques.
Il est hors de question que j'aille en prison. J'en deviendrais fou, se dit-il en train de cogiter en faisant des allers-retours sur une distance d'un mettre devant son bureau en chaîne.
– Pourquoi tu ne t'assis pas une seconde pour réfléchir au calme et arrêter de tourner en rond comme ça ? Préconisa sa secrétaire qui le voyait circuler sans but aucun depuis des minutes. Reviens à mes côtés que je m'occupe un peu de toi. Tu as l'air encore plus tendu que tout à l'heure.
— Arrête de me dire quoi faire, Cynthia. C'est moi le patron ici, et non le contraire, je te rappelle.
– Si tu arrêtais d'aller et venir comme un lion en cage, tu prêterai attention à ce magnifique corps qui ne demande qu'à te satisfaire.
Celle-ci était allongée sur le canapé, son corps quasiment nu bien exposé, œuvre de Valéri il y a encore quelques minutes. Elle mettait sa poitrine en avant, bombée, à peine enfermée dans un soutien-gorge en dentelle rouge.
– J'ai besoin pour une fois que tu utilises ton petit cerveau de moineau pour me trouver une solution et non que tu m'exposes ta grosse fausse poitrine en silicone sous les yeux !
Tu étais loin de dire la même chose quand tu avais le nez plongé dedans tout à l'heure, susurra-t-elle pour elle même un tantinet vexée par les mots de son patron et amant. Elle ramassa ses vêtements éparpillés ici et là par leur empressement et les revêtit aussitôt. Valéri était déjà retourné à ses cogitations sans plus lui prêter attention. Parfois, elle se demandait pourquoi elle était attirée par lui. Plus rustre que lui, ça n'existait pas.
– La mafia italienne ! Mais oui ! S'écria soudain celui-ci comme s'il venait d'avoir une éclair de génie.
– Quoi ?
– Si cet idiot venait à divulguer ces informations, je ne serai pas le seul à être pénalisé, mais eux aussi, ça mettrait à mal leur business. Il est donc normal qu'ils m'aident à endiguer ce mal dans l'œuf avant qu'il ne soit trop tard. Avec eux, ce vieil lardon ne sera plus un problème longtemps. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plutôt ?
Il rejoignit rapidement son bureau, fuyant dans un tel empressement chaque tiroirs à la recherche du bout de papier où il avait conservé leur numéro. Mais Cynthia n'avait pas l'air vraiment convaincue par ce plan. Elle avait grandi dans l'un des quartiers les plus chauds de New York où la mafia, les gangs faisaient rage et le règlement de compte, les exécutions étaient monnaie courante. Elle savait donc plus ou moins ce qu'ils faisaient aux balances. Elle ne souhaiterait pas cela même à sa pire ennemie.
Et de ce que Valéri lui avait raconté sur ce Douglas Campbell et ce qu'il détenait sur lui, elle avait deviné qu'il avait longtemps été son ami le plus proche, son meilleur ami. Était-il donc prêt à assumer tout ce que la mafia italienne pourrait lui faire ?
Mais vous vous doutez bien que Valéri ne lui avait révélé qu'une partie du problème. Cynthia était un peu comme son allié dans ses magouilles, mais il n'était pas non plus inconscient de lui servir sur un plateau d'argent un moyen de plus pour l'atteindre d'une manière ou l'autre. Surtout qu'elle rêvait depuis un moment de prendre la place de sa femme, elle pourrait se servir de ce secret pour se débarrasser d'elle. Et enfin, l'avoir, rien pour elle.
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ENCHAÎNÉ
De TodoUne vie bien rangée, c'est tout ce que Spencer O'Maley a toujours rêvée, pour le peu de rêve qu'elle ait fait dans sa vie. Un travail qui paye les factures, un mari aimant, deux ou cinq enfants ; pourquoi pas, pour remplir la maison. Sans prétention...