Chapitre 28

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Valéri n'aurait jamais imaginé que les choses se finissent ainsi, que cette journée finisse de la sorte, et il n'était pas le seul. Pourtant, ça avait été une journée lambda, normale comme les autres. Il s'était levé aux aurores, embrassa sa petite famille, prit le petit déjeuner que sa femme lui avait soigneusement confectionné et partit au travail comme elle avait l'habitude le weekend. Au bureau, tout se passait plutôt bien jonglant entre deux dossiers, jusqu'à cet appel. 


Douglas Campbell, se rappelait-il, la mâchoire contractée, le regard haineux. Tout ça c'est de sa faute, se dit-il. S'il n'avait pas appelé pour encore une fois le narguer, sa secrétaire et maîtresse n'aurait jamais appris le secret derrière la conception de Cyrus, il n'aurait pas été obligé de l'amener chez lui pour l'amadouer et sa femme ne les aurait donc pas surpris en plein acte dans leur chambre. Tout, du début à la fin, était de sa faute et il se promettait qu'il allait le payer.


En vrai, rien n'était la faute de ce pauvre Douglas. Ce n'est pas lui qui a incité Cynthia à écouter ses conversations téléphoniques depuis son poste ni qui l'a poussé à l'amener dans son lit conjugal, mais c'est toujours plus facile de rejeter la faute sur autrui et le pauvre vétéran était la victime parfaite.


Debout dans son entrée, les yeux fusillant la porte où sa femme venait de disparaître, imaginant mille et une tortures qu'il pourra infliger à son ex-ami dès que ses collaborateurs mafieux auront mis la main sur lui, lorsque sa secrétaire fit son apparition, s'étant débarrassée de la tenue d'Ève dans laquelle elle était il y a quelques minutes pour sa tenue de travail qui n'avait pas fait long feu dès qu'elle avait mis le pied dans la chambre de sa rivale. Il sortit de sa torpeur meurtrière, le sourcil légèrement froncé à sa vue.


– Où comptes-tu aller comme ça ?


– Je rentre chez moi, Valéri. Je n'aurais jamais dû venir d'ailleurs. 


– C'est trop tard maintenant, tu es là. Et tu ne peux juste pas partir comme ça. Nous n'avions pas terminé ce que nous avions commencé. 


Il avait comblé l'espace qui les séparait, enlaça son corps du sien et, sans se faire prier, déposa des lignes de baisers dans son cou. 

Indignée, Cynthia le repoussa. Elle n'en revenait pas. Comment il peut encore penser à coucher avec elle après ce qui vient de se passer ? Sa femme vient de le surprendre en pleine infidélité, comment... ?


Elle n'aimait pas trop Spencer, peut-être parce qu'elle pensait qu'elle avait tout ce qu'elle désirait, mais après ce qu'elle avait appris, elle avait de la peine et elle se sentait mal pour elle, puisque malgré tout ce qu'elle avait pu dire ou pensé d'elle, c'était quelqu'un de bien. Une belle personne, toujours gentille et chaleureuse, sympathique. Beaucoup trop bien pour Valéri, c'est clair. 


– Qu'est-ce qui te prend ?


— Qu'est-ce qui me prend ? ! Ta femme vient de nous surprendre en train de baiser et toi, tu ne penses à rien d'autre qu'à recommencer ?


– Et alors ? 


– Mais c'est dégueulasse. Valéri, on ne peut pas ça ! Un peu de respect, cas même !


– Ça ne te gênait pas il y a quelques minutes quand j'étais bien profondément en toi, quand tu étais sur le point de jouir sous mes puissants coups de reins, lui susurra-t-il à l'oreille de sa voix la plus suave empreinte de désir. 


Cynthia le poussa d'une tape sur le torse, mais elle ne put s'empêcher de sentir un frisson lui parcourir l'échine à ce rappel et sous sa voix, et elle se détestait de ressentir cela parce qu'elle trouvait son comportement scandaleux. Valéri s'en amusait en plus, conscient de l'effet qu'il avait sur elle. 


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⏰ Dernière mise à jour : Oct 29 ⏰

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