Chapitre 15

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Sydney :

Il l'a découvert, d'après Bradley des photos de moi et des insultes étaient collées sur mon casier ce matin. Je sens le regard de Stanley sur moi et ça me met encore plus en colère au souvenir de la nuit dernière.

T'es tellement faible.

C'est vrai, je suis ridiculement faible, il ne mérite pas ma colère et encore moins les larmes que je retiens depuis ce matin.

Je n'ai même pas pris la peine de le présenter à Bradley, de toute façon dans quelques semaines, il n'est plus mon stagiaire et rien ne m'oblige à le revoir.

J'ai conscience de paraître ridicule, après tout, il n'a presque rien fait pour me faire croire à quoi que ce soit. C'est moi et moi seule qui me suis fait des films. Je n'aurais jamais du l'apeller. D'habitude lorsque je suis saoul je ne fait jamais rien de stupide j'ignore toujours ce qu'il ma pris regrettant chaques secondes cette nuit maudite bercée par des illusions qui ne sont rien de plus.

Il était dans ma chambre, il était là parce que j'en avais besoin.

Je retiens à nouveau une larme, je sens le regard de Bradley sur moi. Je ne voulais pas qu'il apprenne toute cette merde avec Lorina, mon principal problème désormais est d'empêcher à tout prix que Bradley se retrouve dans la même pièce que mon père, il ne faut surtout pas qu'ils se parlent.

Mon père pétera un câble et ce n'est pas le moment, ce n'est jamais le moment, mais là encore moins.

Bradley, tu me fous dans la merde.

Je ne comprends pas non plus le geste de Lorina, elle sait que je ne mets pas les pieds au lycée le matin et que tous ses trucs auraient été retirés d'ici mon arrivée, alors pourquoi ?

Le juge déclare le client de mon père coupable suite au visionnement d'une vidéo de surveillance où on le voit clairement à l'œuvre, il prend 18 mois de prison avec deux ans de sursis, je l'entends gueuler que c'est dégueulasse et qu'on lui avait dit qu'il n'y avait pas de caméras.

Mais, c'était évident qu'il y en avait, n'importe quel centre commercial en possède. Mon père le savait, il n'a pas été payé pour lui éviter la prison ou pour réduire sa peine comme peuvent le penser des gens comme le stagiaire. Il à été payé par un membre de sa famille pour l'envoyer en prison. Les Cooper ont perdu un procès, mais cette perte était volontaire. Nous avons plus gagné d'argent en se couchant aujourd'hui que nous n'en avons perdu. Les seules personnes qui vont nous tomber dessus sont les journalistes auxquels nous sommes habitués.

Je souffle quand nous sommes enfin invités à sortir de la salle. Je vois Stanley me chercher du regard, mais mon père le chope avant et lui dit je ne sais quoi en l'emmenant avec lui à l'extérieur et Bradley se tourne vers moi.

– C'est qui lui? Me demanda-t-il en suivant mon regard vers Stanley.

– Mon stagiaire.

Il fronce les sourcils d'incompréhension. Je le comprends, la dernière fois que j'ai eu un stagiaire ça s'est très mal fini et tout le monde le sait. C'est pourquoi désormais Jenny s'occupe des stagiaires sauf là parce que mon père l'a décidé.

Bradley demande quand même confirmation :

– Ton stagiaire ?

– Et oui, tout arrive hein.

– Et... Ça se passe bien ? Il a l'air inquiet.

– Ouais disons que ça passe quoi, écoute Brad, je n'ai pas envie d'en parler.

– Ah, ça non plus ?

Il m'adresse un sourire en coin pour se moquer de moi, je lui fous une tape sur l'épaule et il se frotte comme s'il était blessé. Je fais abstraction du regard réprimandant de ma mère qui nous reproche silencieusement notre complicité d'enfants.

My dear internOù les histoires vivent. Découvrez maintenant