Sydney :
Plus que quelques heures avant de monter dans l'avion qui nous emmène à New York.
Mon père m'a appelé ce matin, Olan et lui se sont à nouveau disputés et mon frère est reparti à Las Vegas, là où il réside depuis quatre ans.
La mère de Bradley a appelé ce matin pour féliciter son fils pour son rapport sur le procès
Même si c'est moi qui l'ai rédigée.
J'ai gardé cette information pour moi, il est inutile de la lui communiquer elle ne m'écoutait même pas. Madame Collins est persuadée d'avoir pour seule et unique fils la perfection incarné. Bien que Bradley soit quelqu'un d'important pour moi, il est loin d'être parfait. Personne ne l'est.
Nous avons fini par gagner le procès hier soir, bien sûr mon mari a reçu toutes les félicitations comme je m'y attendais. J'ai tout de même reussi à lui faire apprendre par coeur ce qu'il devait dire au juges. Même si je suis persuadée qu'il n'en a pas compris un mot ni un concept. Il a répété mot pour mot ce que je lui ai récité au déjeuner. Tout comme moi il a appris la capacité à se laisser diriger. Tout comme moi il est capable de dire ou de faire des choses juste parce qu'on le lui a demandé. Comme moi, il a la personnalité qui lui à été imposée.
Ce matin, nous étions à une conférence de presse dans laquelle Bradley à vanter mes mérites dans cette affaire, mais sans grandes surprises, c'est son nom qui était cité dans le journal écrit.
–Je prends votre valise, madame Collins.
L'hôtesse me prend mon bagage des mains et m'accorde un bref sourire avant de disparaître de mon champ de vision avec ma valise.
Bradley vient de poser derrière moi et m'entoure de ses bras massifs. Son odeur vient flotter jusqu'à mes narines, il sent bon, comme un mélange de miel et de sable chaud.
Cette odeur me rappelle mon enfance et tous les bons moments que j'ai passés avec lui.
Il pose ses lèvres chaudes dans mon cou, ses mains se posent sur mon ventre m'enveloppant de sa chaleur corporelle.
Je sens les muscles de ses abdos contre mon dos et j'appuie ma tête contre lui.
Nous restons un moment comme ça sans bouger, je suis bien et sa présence me fait oublier que dans quelques heures, je serais à nouveau en enfer.
Stanley :
Ça fait une semaine que je n'ai pas de nouvelles de Sydney. Une semaine que je n'ai aucune idée de l'endroit où elle se trouve.
Sa famille n'a pas l'air de s'en préoccuper plus que ça. Aucun d'entre eux n'a cité son prénom, aucun d'entre eux ne parle d'elle. Je suis dans la cafétéria avec Kételyne, elle mange tranquillement ne laissant aucune miette quitter ses lèvres et aucune trace de rouge à lèvre sur sa tasse. Elle attrape sa fourchette du bout de ses doigts fins et mange élégamment sans faire le moindre bruit.
Hier, son père et son frère se sont disputés au plus grand bonheur des médias qui attendaient Olan à la sortie de l'immeuble. À en juger par l'amas de questions que m'a jeté ma sœur hier soir, j'ai vite conclu qu'Olan n'avait pas dit grand-chose aux journalistes.
Kate est restée très silencieuse depuis, on dirait que ça l'a vraiment perturbé, elle semble relativement proche de son frère. Ces trois dernières semaines, j'ai eu le temps d'observer cette famille et leur façon de vivre.
Tout d'abord, nous avons Georges Cooper, celui que l'on pourrait appeler le big boss, mais en réalité, il paraît que c'est Victor Cooper qui tire les ficelles. Son père que je n'ai jamais vu.
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My dear intern
RomantikMariée de force à mon meilleur ami, condamnée à travailler pour la dynastie de ma famille... c'étais mon quotidien depuis des années. Je m'appelle Sydney et j'ai 16ans, la dernière folie de mon père a été de me coller un stagiaire, bien que cela me...