Chapitre 24

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Stanley :

"Le fils prodige de la famille Collins a gagné avec aisance son procès de ce week-end à Paris. Il nous racontera dans son interview de ce soir sur notre chaîne comment il a mené à bien son premier procès..."

J'éteins la télé. J'en ai ras-le-bol d'entendre parler de lui, depuis deux jours. Bradley par-ci, Bradley par là.

Je sais maintenant où était Sydney cette semaine. On la voit sur toutes les images tellement elle est collée à lui. Mais, personne ne parle d'elle, personne ne la met en avant.

Comme si elle n'était qu'une ombre sans importance qui ne vaut pas le détour.

Mais, elle le vaut largement, elle devrait être mise en valeurs bordel.

– Passe la télécommande.

Je relève la tête vers mon père et lui tends la télécommande, il pousse un long soupir en s'asseyant à côté de moi sur le canapé, j'ai l'impression qu'avec l'âge ça devient obligé de soupirer comme un buffle en se posant sur un canapé. Il appuie sur le bouton power et l'écran de la télévision s'affiche à nouveau sur Bradley.

– Tu l'as rencontré lui ?

– Ouais, vite fait.

– Comment il est.

Trop proche de Sydney est la première réponse qui me vient à l'esprit.

– Chai pas, je ne l'ai pas vu longtemps, je ne suis même pas sûr qu'il m'ait parlé.

Mon père fronce les sourcils devant l'écran.

– Sydney était avec lui à Paris ? Pourquoi tu n'y étais pas toi ?

– Je ne savais même pas qu'elle était là-bas, moi, je me suis coltiné son frère cette semaine.

– Le blond ?

– Non, l'autre, le brun.

Il tourne la tête vers moi, complètement paumé.

– Elle a un autre frère ?

– Ouais un vrai connard, déjà le mec est psychopathe, il a des photos de moi et Sydney ensemble en boîte, il en a tout un dossier ce fou.

Mon père semble inquiet. Son front le plisse de petites rides tandis que ses yeux me scrutent logement.

– Fait attention à toi Stan, cette famille, ils sont capables de tout. Vous faisiez quoi sur les photos ?

Je me remémore le moment où Olan a jeté son dossier sur mon bureau et que je l'ai ouvert, des dizaines, non des centaines de photos de moi et sa sœur et pas seulement ce soir-là. Dans tous les endroits publics où nous nous sommes rendus aussi. Il avait plein de photos où Sydney et moi étions plus ou moins proches, une chance qu'il n'y ait pas de caméras dans sa chambre.

– Je la prenais dans mes bras.

– Oh bordel.

– Ouais plus qu'à espérer que le père Cooper ne se retrouve pas avec ses trucs dans les mains.

Il acquiesce et reporte son attention sur la télé.

Sydney :

– J'ai décidé de rester un peu plus longtemps, il semblerait qu'en mon absence cette famille court à sa perte. Annonce Victor d'un air détendu à l'attention de mon père.

Je commence à me demander si sauter du 3ᵉ étage de ce manoir de merde ne serais pas la meilleure déssition de ma vie. Victor devait être parti depuis longtemps, mais ce n'est pas le cas, monsieur a décidé de rester en notre compagnie.

My dear internOù les histoires vivent. Découvrez maintenant