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7

Joy

Le lendemain, je me réveille en panique après que mon cerveau me rappelle la belle semaine qui m'arrive chaque mois : celle de ma période de règle.

Je bondis de mon lit en vitesse avant de vérifier si chaque drap est propre, aucune tache de sang. Je vérifie par la suite ma tenue actuelle et vérifie d'une autre manière, pas un seul signe de règle.

Je réfléchis un instant avant qu'une réponse simple ne s'éclaire dans mon cerveau : je suis dans un univers différent, mon corps à dû lui aussi changer lors de ma téléportation.

Le soulagement parcourt tout mon corps et je pars vers la salle d'eau pour me réveiller avec de l'eau froide sur le visage.

J'attache mes cheveux bruns dans une queue-de-cheval basse et descends vers l'étage du dessus pour prendre un petit-déjeuner.

À peine arrivée dans la cuisine, je me fais accueillir par l'enthousiasme de l'hérisson Gon.

— Bonjour Joy ! Ça va ? Bien dormi ?

— Oula Gon, trop de questions dès le réveil. Je vais bien ne t'inquiète pas et ma nuit a été bonne. Tu es le seul réveillé ?

— Non, Killua est partie courir...

— Killua fait de la course ?!

— Oui depuis peu. Leolio est parti au cabinet, Kurapika doit encore dormir comme Léonard.

— Tu es bien renseigné, pour le déjeuner, c'est où ?

— Dans le garde-manger.

Tout en remerciant Gon, je prends un sachet de gâteau et un verre de jus. J'aperçois en m'asseyant sur une chaîne de la salle à manger, Kurapika à peine sorti des bras de Morphée. Ce dernier est très calme et s'installe face à moi.

Nous nous mettons à parler de nos vies avant qu'il ne me fasse une confidence :

— À vrai dire, ma vengeance n'est pas vraiment terminée.

Je le regarde d'un air suspect, il ne bronche pas et je lui demande :

— Où veux-tu en venir ?

— Comme tu dois le savoir. J'ai pour but de récupérer l'entièreté des yeux volés de mon clan. Sauf que vu ton arrivée assez surprise, je me suis rappelée d'une chose essentielle.

— Tu développes ? Tu fais trop durer le suspense, je vais me perdre.

— C'est que t'es franche ! Enfin, reprenons. Dans la grande partie de ma vie, j'ai eu cette rancœur immense envers les meurtriers de ma vie. J'y ai même abandonné mes seuls amis lorsqu'ils avaient le plus besoin de moi. Par cette simple envie de vengeance.

— Je ne peux pas te contredire, tu as été sacrément culotté. Je t'en ai même voulu à travers mon manga !

Le blond me lance un léger sourire, pendant que j'amène un nouveau biscuit vers ma bouche.

— C'est compréhensible, il m'a fallu une année entière pour comprendre. Il m'est aussi encore difficile de parler sans culpabilité à Gon...

— Tu es sûr de parler du même Gon ? Il a bien évidemment voulu prendre de tes nouvelles après son coma, mais je doute qu'il t'en veuille vraiment par rapport à ton absence. Rappelle-toi que son père l'a laissé très jeune, malgré ça, il l'a très bien vécu !

Kurapika laisse transparaître un sourire triste. Tant de rancœur intérieure et de maux enfouis au plus profond de son être. Je me demande comment il fait. C'est admirable, mais en même temps cela me donne envie de l'aider à sortir de cet enfer intérieur.

Dans la foulée, Léonard se réveille, ceux en extérieur reviennent et nous partons en ville. Devant l'entrée du parc public de la ville, nous marchons quand une voix m'interpelle :

— Joy Emmy Arson, c'est bien toi ?

Avant de tourner ma tête vers mon interlocuteur, je détecte une voix familière.

Ce qui me glace encore plus le sang, c'est que cette personne connaisse mon nom complet. Au moment où je tourne ma tête, je vois quelque chose d'inattendu.

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