where ? | fanfiction hunterxhunter

3

Joy

Encore dans les bras de Morphée, mon esprit divague. Je sens mon corps frileux au milieu du sable, un vent frais s'avance sur la côte, le bruit des vagues alerte mon ouïe. Mais où suis-je ? Un bruit de violon se rajoute, le ciel s'assombrit, les vagues deviennent plus grandes et le danger se fait sentir.

Je demande à mon corps de bouger, mais ce dernier ne répond pas. J'ai peur, très peur. Jusqu'à laisser la place à la panique.

D'un bon, j'ouvre les yeux et remarque que mon corps est tout transpirant. Ce n'était qu'un simple cauchemar, super réveil.

Je sors du lit et me rends dans la salle d'eau pour prendre une douche afin de me remettre les idées en place.

Une fois que l'eau coule au long de mon dos gelé. Je remarque que le fluide visqueux de la veille est de retour. Je respire un bon coup et reprends le même processus qu'hier. Ce qui s'avère être un succès.

Je souffle comme à mon habitude et finis de me préparer. Habillée de ma tenue, je prends en vitesse mon sac pour me rendre à l'étage du dessous.

Un bout pointu s'échappe de l'objet entre mes mains ce qui crée une plaie. Et merde ! Je me rends vers la salle de bain pour me passer un coup d'eau. Mes cheveux encore détachés, je les pousse au dos de mon épaule droite.

Devant le lavabo, je rapproche ma main blessée et remarque que la coupure à disparue. C'est quoi ça ? À la place, le fluide de tout à l'heure s'échappe en une fumée blanche, je suis perdue. Ça ne m'est jamais arrivé auparavant.

Je pars finalement de la chambre et descends pour rendre les clés de la chambre. Lors de ma descente des escaliers, je remarque Léonard, le serveur. Il est muni d'un sac à dos et m'attend, le dos contre un mur près de la réception. Il a réussi à avoir l'accord de partir malgré son stage.

La dame d'accueil est présente et je lui rends les clés avant qu'elle ne me dise :

— Surveiller le jeune homme qui part avec vous. C'est un peu comme mon fils malgré son satané caractère.

J'entrouvre mes lèvres pour m'exclamer sauf que le blond le fait à ma place.

— Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi, Linda, je ne suis qu'un stagiaire après tout, dit-il en s'approchant de la sortie.

Je finis par dire un simple au revoir à cette prénommée Linda et rejoint le blond qui porte son sac sur son épaule droite.

Ce dernier marche vite et une fois à son niveau, je lui demande d'un air franc cette question qui tourne en boucle depuis hier :

— Pourquoi partir avec moi ? On se connaît à peine.

Le serveur ralentit et met sa lanière gauche sur son épaule de façon à avoir son sac sur ses deux épaules.

Il regarde un instant le ciel dégagé devant nous, ce qui éclaircit ses longues mèches blondes et fait briller ses yeux verts.

— Je t'ai déjà dit ma raison, c'est...

— Non ça ce n'est qu'une excuse, dis-je en le coupant dans sa phrase.

Il me regarde désormais avec insistance, ce qui me met mal à l'aise. Qu'il me parle franchement dès le début !

— Tu as une grande bouche, on dirait...

— J'attends toujours ta vraie réponse.

Comprenant après plusieurs minutes que j'étais sérieuse dans mes propos, il souffle et répond enfin :

— Je sens en toi une énergie différente des gens de ce monde. Je ressens la même chose que lorsque j'étais dans le mien avant de venir ici.

— Ce monde ? Car il en existe plusieurs, m'exclame-je d'un regard interrogateur.

— Oui, tu ne le sais pas ?

Mes pensées se mélangent et crient toutes à l'aide, c'est un vrai capharnaüm.

— Non, tu pourrais être un peu plus explicite.

Le blond se pince le bout de son nez et m'explique tout en continuant sa route :

— Tu connais la voie lactée ?

J'acquiesce silencieusement pendant qu'il renchérit.

— Cette galaxie contient plusieurs étoiles et parmi elles se trouve le système solaire, où s'y trouve la Terre.

— Oui, mais tu veux dire qu'on n'est pas sur Terre ?

— Exactement. Nous sommes dans un système différent de celui de la Terre. Tu peux juste le voir à nos physiques en 2D.

J'écoute attentivement Léonard lorsqu'une odeur de sang parvient à mes narines, un blessé. Sans prévenir mon compagnon de route, je suis victime d'un sentiment nouveau : celui d'aider mon prochain.

Je m'aventure sans savoir où aller dans les bois autour de moi, mes cheveux s'envolent au rythme du vent. Mon sac s'accroche tant bien que mal autour de mon épaule.

Je remarque enfin une silhouette. Un jeune homme aux cheveux argentés en pagaille est dos à moi.

Le souffle court, mes poumons cherchent de l'air pour s'alimenter en oxygène, la respiration saccadée. Je parcours encore les quelques mètres qui me séparent de cet inconnu.

Je glisse sans le vouloir dans ma course et salis mon bas, quelle poisse, mais pas le temps !

J'arrive devant l'argenté et demande tout bonnement s'il va bien. Ce dernier ne me répond pas et c'est lorsque je m'abaisse pour voir son visage que je remarque qu'il est en sang et peine à respirer correctement.

Ayant peur de le toucher, par peur de mal faire, j'observe autour de moi et vois un champ de bataille, il se serait battu. Ce qui explique grandement son état actuel.

Je relève ses mèches avant et remarque une entaille sur son front, il est dans un sale état. Mes doigts tremblent en s'approchant du jeune qui est salement amoché.

Je touche sans le vouloir le bout de sa plaie et revois le fluide s'échapper de mon corps, touchant par la même occasion le blesser. Merde, merde et merde !

____

968 mots

Vos avis ?