Joy
Cinq ans après l'épilogue.
— Veuillez verser trois œufs dans votre récipient.
— D'accord... trois œufs, dis-je à ma seule compagnie, ma tablette.
Comme presque chaque deux-jour lors de ma pause écriture. Je teste de nouvelles recettes - ou je recommence les mêmes - et je les déguste par la suite devant mes écrits.
D'un seul coup May, mon chat, miaule sans que je ne sache la raison. Des invités surprise ?
Je pars ouvrir la porte et malgré le fait d'avoir cligné des centaines de fois mes yeux et que leur apparence soit différente. Je les reconnais aussitôt.
Eux ici ?..
— Bandes de triples idiots, dis-je tout en sentant les larmes montent, vous auriez pu prévenir !
Je trouve par je ne sais quel moyen l'énergie nécessaire pour courir les prendre dans mes bras.
Tant ma vitesse est forte, nous tombons tous par terre, et je ne peux plus contenir mes émotions.
*
— Bienvenue chez moi, dis-je tout en les faisant rentrer.
Mon cerveau se croit encore dans un rêve éveillé, cela fait déjà quatre ans.
— Comment avez-vous réussi à traverser la barrière ?
— L'association hunter, on reste une semaine, puis nous repartons. C'est grâce à l'une de tes connaissances qui nous a donné ton adresse, dit Killua tout en visitant la maison.
— Ça doit être Henry, il m'a aidé à trouver cette maison. Vous avez remarqué son accent français ? Je le trouve super drôle !
— Nous sommes où ? demande Leolio.
— Ici, nous sommes en France. Cela fait bien plus loin, mais je me sens bien.
L'heure du quatre heures arrive et je leur propose les pommes du jardin, avec des cookies que j'ai préparé juste avant.
— On dirait une petite vieille, dit Killua sans-gêne, petite maison, livre à en craquer, potager, la vie de mamie.
— Ce n'était pas toi qui m'as traité de Vieille Branche ?
— Et cela n'a pas bougé, ma Vieille Branche, dit-il dans un grand sourire.
Nous mangeons lorsque je vois Kurapika se racler la gorge tout en regardant Killua. Dis donc il va bien parler lui !
— Euh, Joy, dit-il comme s'il était gêné. Tu as pensé à retrouver Léonard ?
Mon regard plonge dans le vide total. Sérieusement ? La question en soi, n'a pas pour but d'être blessant. Sauf que sans qu'il ne le sache. Il vient de faire resurgir le pire des souvenirs.
— Terminez ce que vous mangez, on sort, dis-je d'un ton des plus froid.
Je me lève brusquement de table et part me changer. Une fois seule dans mon dressing, je prends : un t-shirt blanc, accompagné d'un bas évasé de couleur kaki.
Lorsque je sors, les garçons m'attendent, tous confus. Je leur fais signe de se diriger vers ma voiture.
— Où va-t-on, demande enfin Leolio, brisant ce silence lourd.
Je me déteste de ne pas répondre et surtout de gâcher une partie de nos retrouvailles que j'attendais tant.
Sauf qu'il faut qu'ils voient. Je ne peux le dire avec des mots. Cela m'est comme impossible.
Une fois arrivé près d'un champ, je descends de mon véhicule, marchant jusqu'à cet endroit.
Je ne peux me retenir et les larmes coulent. Mon corps devient lourd, trop lourd, pour tenir sur deux jambes. Elles tombent au sol, c'est trop dur.
Gon tombe avec moi et me prend dans ses bras, les larmes aux yeux.
— Léonard Skyler, lit d'une voix palpable Leolio, il était déjà mort depuis sept ans... Même avant de le voir dans notre monde.
Kurapika m'enlace les épaules - en nous rejoignant avec Gon - et par réflexe, je pose ma tête sur son bras.
— Je ne pouvais pas vous le dire...
— Pas besoin de te justifier, me coupe Gon, tu dois donc savoir pour sa téléportation ?
— Oui.
Avant que nous ne poursuivions ce sujet. Nous nous rapprochons un peu plus près de la voiture, sur un banc.
— Son âme, repris-je, malgré sa mort a réussi par un serment... Co-comme toi Kura...
— Je vois, dit le blond.
— Il a pu y parvenir, car on peut dire que le bon Dieu, l'a écouté. Juste avant, il s'est fait séquestrer par...
Ma voix devient palpable.
— Un groupe de mauvais garçons, qui avait une raison minable de lui en vouloir, mais ils l'ont quand même fait...
— La condition, demande calmement Kurapika.
— Il pouvait survivre seulement s'il chargeait de monde. Si par malheur, il mourrait là-bas. Il ne pourrait plus jamais vivre sous une autre forme. Ce serait définitif.
— Il n'était donc qu'une illusion, dit Gon déçu.
— C'est à croire, j'ai... J'ai fait des recherches. C'est si surréaliste.
— Et donc comment son corps est là ? reprend Leolio.
Je regarde mon ami médecin, avant de tourner mon regard vers le sol.
— Le gang qui l'a sauvagement assassiné, l'a fait entrer illégalement ici.
Pour être même nue dans mes propos, c'est l'une des raisons qui m'a poussé à habiter ici. Léonard m'avait demandé de venir ici, car son corps y résidait.
Nous rentrons tous ensemble chez moi et nous nous installons sur les deux canapés du salon, à parler de nos vies, comme au bon vieux temps.
— Au fait Joy, comment se fait-il que tu n'aies pas pu venir nous voir depuis, fait Kurapika en me regardant droit dans les yeux.
— Tout d'abord, je voyageais dans des mondes différents. Puis à partir de la majorité, tout a cessé.
— QUOI, disent-ils tous en chœur.
Un rire m'échappe, et j'observe ce moment en espérant le graver à vie. C'est un voyage dans le bonheur à chaque fois. Celui-ci est sûrement l'un des derniers ou des rares, que je vais pouvoir passer avec eux.
Je ris encore aux éclats, avec leurs anecdotes croustillantes. Laissant apparaître un sourire heureux, car oui.
Je suis vraiment comblée de vivre des moments avec eux et d'avoir eu la chance de les connaître.
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941 mots
Merci d'avoir lu cette fanfiction <3

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where ? | fanfiction hunterxhunter
Fanfiction𝐅𝐀𝐍𝐅𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐇𝐗𝐇 | SUPRESSION LE 13/03/2025 Joy est une fille lambda qui s'ennuie à longueur de journée à cause de son quotidien lassant. Elle ne pense pas à l'avenir et subit sa vie. Jusqu'au jour où elle tombe dans les pommes et se fait...