- Chapitre 78 -
LE BAL DE NOËL (2)
Erwin se redressa avant d'ajuster l'emplacement de son masque. Comme Levi, il leva les yeux vers le ciel en voyant les premiers flocons de la soirée tomber en tourbillonnant.
- Ne t'inquiète de rien, murmura-t-il.
De la neige se posa sur les cheveux et les épaules du capitaine, entièrement vêtu de noir. Erwin, un sourire bienveillant sur les lèvres, désigna d'un signe de tête les portes-fenêtres.
- Profite simplement de cette soirée.
Levi hocha lentement la tête. Dans cet instant paisible, sous le gui et la neige, il se sentit vivant, en harmonie avec celui qui était devant lui.
Il contempla son regard océanique lorsqu'un bruit soudain, provenant de la salle de bal dissimulée par les rideaux, les interrompit.
- Nous devrions y retourner, suggéra Erwin.
Levi acquiesça une nouvelle fois, un peu déçu. Il aurait aimé rester plus longtemps avec le baron, toucher encore ses mains, admirer plus en détail le bas de son visage, l'entendre parler de sa voix si charmante, légèrement étouffée par son masque.
Il n'était pas parvenu à le voir distinctement. Erwin se cachait derrière une capuche blanche, un masque d'albâtre et une longue cape hivernale, mais au fond, il n'était pas inaccessible.
- Mesdames et Messieurs, dansons !
Les deux hommes se frayèrent un chemin à travers la foule en maintenant un peu de distance entre eux. Un petit groupe les rejoint, constitué d'Adrian, Vignolle, Jakes et la comtesse.
- Tim ! Levi ! s'exclama joyeusement le vieillard.
- Où étais-tu ? interrompit le sniper.
Erwin fronça les sourcils et répondit :
- M. Ackerman voulait simplement du thé.
Jakes hocha la tête avant de se tourner vers Levi, qui le regardait sans émotion. Avec un sourire espiègle, il lui tendit la main. Un court instant, Erwin crut voir le brun serrer le poing.
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Les Vestiges du Passé [Eruri]
FanfictionAprès la bataille de Shiganshina, Levi Ackerman a éprouvé un regret qui l'a rongé de l'intérieur : il n'a jamais parlé à Erwin Smith de ce qu'il ressentait réellement pour lui. Jusqu'à sa mort, il a gardé ce goût amer dans le cœur. Mais, et si le te...