CHAPITRE 27 | Une petite partie d'échecs ?

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 - Chapitre 27 -


UNE PETITE PARTIE D'ÉCHECS ?


Son corps transi d'amour se reflétait dans ses yeux bleus. Erwin le regardait. Le brun goûtait à sa bouche brûlante.

Il venait de retirer ses gants avec ses dents pour plonger ses mains dans ses cheveux dorés ; il voulait absolument les sentir, toucher ces mèches angéliques.

Son corps transi d'amour se reflétait dans ses yeux clairs. Levi le regardait. Le blond goûtait à sa nuque entourée d'un foulard.

Il laissait des traînées de baisers le long de son cou ; il voulait sentir son odeur, toucher ce grain de peau envoûtant avec ses lèvres.

Ils ne faisaient que s'embrasser et s'observer. Seuls des baisers et des gestes câlins suffisaient à leur faire perdre la tête. Entre eux, il n'y avait aucune bataille d'égo.

Aucun des deux n'était le plus légitime pour mener cet assaut passionnel et langoureux. Il n'existait que des compromis et un amour respectueux.

Si Erwin avait besoin de reprendre son souffle, Levi se séparait de ses lèvres. Si Levi se sentait englouti par le mètre quatre-vingt-huit d'Erwin, ce dernier posait ses mains sur son dos pour le rassurer. Ils n'avaient jamais réfléchi à ce qui suivrait leur déclaration.

Mais ils n'avaient pas besoin de parler pour savoir qu'ils pouvaient prendre leur temps. Ironiquement, malgré les siècles qu'il avait traversés, Levi ne se sentait pas prêt. Il n'avait jamais été à l'aise avec ce romantisme.

Admettre ses sentiments avait déjà été un énorme pas pour lui, et il y avait une grande différence entre se languir de son amour et l'avoir en face de soi. Il était aussi beau que dans ses souvenirs, le blocage n'était pas sur son aspect physique.


Ce n'était pas le major.


Pour le médecin, la vision du romantisme était autre. Lui, il avait déjà goûté à ce genre de plaisirs, mais jamais avec un homme. Il était prêt à le découvrir, mais pas sans la certitude que Levi n'y éprouverait aucune gêne.

Même s'ils ne commettaient jamais l'acte irréversible, ce n'était pas grave. Rien ne les ferait douter qu'ils s'aimaient d'un amour fou, qu'ils étaient des amants.

Erwin ne voulait pas forcer les choses. L'amour, c'était laisser du temps à l'autre, même si cela durait toute la vie. C'était ainsi qu'il concevait leur union.


***


Il passa une main sous la chemise du pianiste, attentif à ses réactions. Levi ne montra aucun signe de rejet en sentant ses doigts frôler sa peau, alors Erwin continua.

Le blond balada sa main sur la poitrine qui se soulevait rapidement de haut en bas. La chemise blanche de Levi était encore boutonnée, mais plus rentrée dans son pantalon.

Les Vestiges du Passé [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant