CHAPITRE 80 | La disparition de Levi

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- Chapitre 80 -


LA DISPARITION DE LEVI


Pourquoi ? Pourquoi ne revenait-il pas de la cuisine ? Ne lui avait-il pas fait comprendre qu'il aurait toujours du sang sur les mains ? Quoi qu'il fasse. Quoi qu'il dise. Quoi qu'il pense.


- Où est Levi ?


Jakes, le poing serré, balaya la salle du regard, cherchant désespérément le brun parmi les invités qui tournoyaient sur la piste de danse.


- Où il est passé celui-là.


Son agacement grandissait à mesure que les minutes passaient.


- On dirait bien qu'on ne va pas pouvoir compter sur cet incapable d'Ackerman.


Le général Adler surgit à ses côtés, un verre de whisky bien entamé à la main.


- Il a compris mes ordres, répliqua fermement Jakes. Il va revenir pour nous aider.


- On ne dirait pas.


Le plus petit se mordit la lèvre, terriblement contrarié par l'absence du noiraud et les propos défaitistes de son allié. Où Levi était-il ? Il devrait être là, à ses côtés, prêt à lui obéir.


- Tu lui as parlé de sa mère ?


- C'est ce que je fais tout le temps, figure-toi.


Le général se tourna vers l'immense sapin qui trônait de l'autre côté de la salle, les yeux plissés avec méfiance. Le baron Vignolle discutait devant avec ses amis. Il était dos à eux.


- Dès que ce vieillard mourra, Ackerman sombrera définitivement. Il sera anéanti.


Jakes regarda son allié. Sa main était crispée autour de la fiole de poison qu'il cachait dans la poche de son gros manteau de fourrure.

Ils ne voulaient pas agir après la fête. Le nombre d'invités brouillerait les pistes si l'hypothèse de l'assassinat était évoquée. N'importe qui pourrait être suspecté d'avoir tué le baron.


- Il s'est trop attaché à lui, siffla Jakes.


Adler but une gorgée de whisky, son regard toujours braqué sur l'albinos. Le propriétaire des lieux, loin de se douter qu'on voulait attenter à sa vie, riait de bon cœur avec de vieux amis.

Les Vestiges du Passé [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant