CHAPITRE 54 | Tensions charnelles

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- Chapitre 54 -


TENSIONS CHARNELLES


- Cette fois-ci, tu ne te défileras pas, dit Levi en appuyant sur la poitrine d'Erwin.


Le brun plissa les yeux en passant une main dans ses mèches brillantes. Il surplombait le blond, allongé sur le divan, retenu immobile par des genoux saillants recouverts de tissu noir.


- Je veux des réponses.


- Je t'en donnerai difficilement dans cette position inconfortable.


- Tu feras avec, répliqua Levi d'un ton autoritaire.


Le colonel avala sa salive avec difficulté. Le regard tranchant et impénétrable de son ancien amant était posé sur lui. Le voir le scruter ainsi était un supplice.

Lorsqu'il repensait à tout ce qu'il avait vécu avec l'ancien caporal et à tout ce qu'il ne pouvait pas lui révéler, son cœur se serrait. Il avait envie de retrouver Levi Ackerman.


- Que veux-tu savoir ?


Alors qu'il sentait le poids du noiraud sur lui, Erwin réalisa à quel point il avait envie d'enlacer Levi et son corps d'athlète. Ce n'était pas de la convoitise, c'était du désir.


- Comment se fait-il que tu parles aussi bien le français ?


Le gradé entrouvrit la bouche, confus. Pourquoi perdait-il ses moyens maintenant ? Pourquoi était-il désemparé par un homme qu'il connaissait pourtant par cœur ?


- Ton accent n'est pas allemand quand tu parles ma langue.


Erwin prit une grande inspiration, se préparant à parler. Le soldat aux yeux clairs l'arrêta en posant un doigt sur sa bouche et en se penchant vers lui. Il ne plaisantait pas.


- Et ne me mens pas, ajouta Levi à voix basse. C'est moi qui suis en position de force.


Le brun se recula un peu pour lui laisser de l'air.


- Je ne peux pas t'expliquer pourquoi, répondit le blond avec sincérité.


- Explicite, ordonna Levi en haussant un sourcil.


Les Vestiges du Passé [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant