𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]

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~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~

{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟔 }

⛓️‍💥

Un surveillant pénitentiaire entre brusquement dans l'infirmerie, attirant notre attention.

— Il me faut deux infirmières pour aller soigner les autres, annonce-t-il.

— Vas-y, Nouhayla, propose Lesia avec un sourire.

— Pourquoi moi ? rétorquai-je en fronçant les sourcils.

— Fais pas genre, tu sais très bien que Zayan voudra que ce soit toi qui le soigne.

— Non merci, ça ira. Et puis, je n'ai pas envie de passer devant tous ces détenus.

— J'avoue, tu n'as pas tort, répond-elle en haussant les épaules.

— Je sais, je sais, dis-je avec une pointe de sarcasme.

Hena et Cataleya se portent volontaires, comme par habitude. Ça ne m'étonne même plus. Elles partent rapidement, fermant la porte derrière elles, et je reprends mon travail. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre violemment, et Hena entre, me lançant un regard noir.

— Qu'est-ce que j'ai encore fait ? murmurai-je pour moi-même.

Le surveillant s'approche de moi, sérieux.

— Zayan veut que ça soit vous qui le soigne ? Dit-t-il.

Je soupire, désespérée, et tourne la tête vers Lesia, qui me regarde avec un sourire en coin. Elle semble s'amuser de la situation. À contrecœur, je suis le surveillant.

— Pourquoi, il veut que sa soit que toi ?

— Je sais pas, répondis-je froidement.

— Pourquoi tu fais la froide ? demande-t-il, intrigué.

— Je ne fais pas la froide. Tu veux que je dise quoi ?

— Mmh...Attention, c'est interdit les relations avec un détenu, lâche-t-il avec un ton accusateur.

Je m'arrête net, fronce les sourcils et le fixe.

— T'insinues quoi, au juste ?

— T'as très bien compris, répond-il, provocateur.

— Mais t'es vraiment un fou, toi. J'ai juré qu'il n'y a rien, et même s'il se passait quelque chose, ce ne serait pas ton problème. Alors, garde tes remarques pour toi.

— Si j'apprends un truc, crois-moi, je vais pas me taire.

— Je t'en prie, rétorquai-je sèchement.

Nous continuons à traverser les couloirs, les détenus s'agitant en me voyant. Certains crient, d'autres lancent des remarques déplacées. C'est comme s'ils n'avaient jamais vu une femme de leur vie. J'ignore leurs paroles et continue de suivre Diego, même si l'atmosphère est pesante.

Diego ouvre un portail, longe un autre couloir, et finit par ouvrir une porte au fond. Je suis immédiatement plongée dans le noir.

— Comment vous voulez que je soigne quelqu'un dans le noir ? demandai-je en fronçant les sourcils.

Il me fusille du regard avant d'allumer une petite lampe qu'il pose à côté de moi. Je tourne la tête vers Zayan, qui me fixe intensément. Je m'approche de lui et prends délicatement sa tête entre mes mains pour évaluer ses blessures.