Sly
- Putain, j'espère que tu as de bonnes nouvelles à m'annoncer !
La voix orageuse de Jeff me fait grimacer lorsqu'elle éclate par la même occasion mon tympan.
- Bonjour à toi aussi, mon petit rayon de soleil ! Rétorqué-je, avec sarcasme.
Le cul posé dans ma voiture de location, j'ai profité d'une pause à l'ombre d'un arbre, pour contacter le Big Boss et tenter de faire un nouveau point par rapport à mes dernières recherches.
Ça va faire presque une semaine que je tourne en rond dans Madisonville. Une putain de semaine, que je crèche dans un motel à la déco western. Que je passe mes journées à éviter la musique country qui résonne à travers toute la ville. Et surtout, que cherche un putain de fantôme dans une ville remplie de pseudo-cowboy.
Je suis à bout et plus très loin de craquer. J'ai le Texas en horreur.
- Par pitié, Sly, dis-moi que tu l'as trouvée !
Un soupir ennuyé m'échappe tandis que je jette un coup d'œil autour de moi. Actuellement garé dans l'avenue principale de la ville, je scrute l'horizon. Mais, vu la chaleur accablante de cet après-midi, on ne peut pas dire qu'il y a grand-chose à regarder. On se croirait presque dans une putain de ville fantôme.
- J'ai que dalle ! Tu m'as envoyé dans une mission merdique avec quasiment aucune chance de retrouver cette meuf et tu le sais ! Craché-je sèchement.
- Putain ! Mais, qu'est-ce que tu branles, Sly ? Cette fille est forcément sous tes yeux !
Si, tu savais...
- Ouais, j'te remercie de me le rappeler ! C'est vraiment sympa de ta part ! Mais, malheureusement, Lucia Di Rosa n'est nulle part ! Sifflé-je, entre mes dents.
- Elle est forcément là-bas !
- Qu'est-ce que t'en sais putain ? En plus, la seule info concrète que Jesse a réussi à me trouver, c'est le prénom qu'elle utiliserait à présent... Or, j'ai fait des recherches à la mairie et aucune gamine n'est répertoriée avec ce putain de prénom. Si tu veux mon avis, je pense plutôt qu'elle est morte et que je ferai mieux de rentrer !
- Elle n'est pas morte, Sly ! Du moins pas encore...
Mes sourcils se froncent aux quelques mots de Jefferson. Las, je passe une main sur mon visage fatigué. Je n'ai pas assez dormi et mon corps le ressent. Mais, en même temps... je crois que ça valait le coup.
En rentrant de mon footing nocturne, j'ai eu un mal de chien à m'enlever de la tête le visage de la jolie poupée Barbie cowgirl que j'ai percuté en pleine course.
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MOONLIGHT
RomanceDepuis son retour précipité d'Irak, S. Warner n'est plus que l'ombre de lui-même. Son passé trouble lui confère différents traumatismes, et son futur inexistant ne l'aide pas vraiment non plus. Après presque quelques années passées dans les forces...