26. L'ignorance est la nuit de l'esprit...

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L'ignorance est la nuit de l'esprit. Et, cette nuit n'a ni Lune, ni étoiles...

 Et, cette nuit n'a ni Lune, ni étoiles

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Moon




— Je... euh...

Sous son regard noir, mon cœur se ratatine dans ma poitrine et instantanément, mes mots se perdent sur mes lèvres.

J'ai dépassé les bornes...

Et, j'en suis consciente...

Mais, c'est trop tard...

Nerveusement, je triture les pointes d'une de mes mèches, tandis que Grumpy Boy ne dit toujours pas un mot.

Il reste statique, la mâchoire serrée comme s'il se retenait de m'éviscérer sur place. Le silence entre nous devient rapidement lourd, presque palpable.

— La chienne de... de Samael a eu des chiots... Tu veux aller les voir dans la grange ? proposé-je, la voix chevrotante.

Le brun face à moi relâche un fort soupir nasal tandis que ses yeux perçants me scrutent toujours avec ce mélange de mépris et de dégoût.

Je ne supporte pas ce regard...

Rapidement, les remords prennent place dans mon ventre et balayent d'un revers de main tous les papillons qui voletaient encore à l'intérieur.

— J'te suis ! lâche-t-il sèchement, en m'intimant silencieusement, d'un coup de menton dans l'air, de lui montrer le chemin.

Embarrassée, je ne me fais pas prier, même si je redoute déjà notre prochaine confrontation.

Ce n'est vraiment pas comme ça que j'imaginais son réveil...

La nuit dernière, j'ai bien cru que mon ravisseur allait mourir, et cette simple idée me fait encore frémir.

J'aime beaucoup Sly...

Même si ce n'est pas réciproque...

Je tiens à lui...

Mes palpitations redoublent et résonnent avec nos pas pendant que nous marchons dans un silence de mort jusqu'à ladite grange.

Je peine à déglutir tant ma gorge s'est soudainement resserrée. À peine, j'entrouvre la porte de l'enclos que huit chiots accourent déjà vers nous, en jappant et en remuant joyeusement la queue.

Je fuis son regard toujours aussi furieux et m'accroupis aussitôt pour les caresser. Cherchant désespérément un certain réconfort dans l'innocence de ces petites boules de poils.

Mon militaire ronchon reste debout près du portillon, les bras croisés, m'observant sans un mot durant de très longues secondes.

Bien trop longues à mon goût...

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