28. T'as dit quoi ???

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 Moon

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Moon



— Sly ! Tu... Merde ! Je... Je suis désolé !

Je n'ai pas le temps de réagir, que mon bodyguard m'allonge sur le sofa et recouvre mon corps dénudé du sien. Dans la panique de l'instant, je l'entends geindre de douleur.

Merde ! Son épaule !

Mon cœur bat à 3 000 tandis que Samael s'enlise dans un tas d'excuses plus floues les unes que les autres. À vrai dire, je ne l'écoute pas vraiment.

J'en suis incapable. Je n'entends que les pulsations de mon palpitant qui résonne dans tout mon corps.

Je plane complet...

Si le pétard que j'ai fumé avec Corey a apaisé mon esprit pendant un moment, le mélange avec la bière que je me suis enfilée juste derrière m'a complètement désinhibée.

Gosh !

Je viens de prendre du plaisir sur Sly Warner...

Beaucoup de plaisir...

— Je te rejoins dans pas longtemps ! gronde mon bouclier humain par-dessus son épaule.

— Ouais... Prenez votre temps les jeunes, mais ne me salopait pas mon canapé ! Corey l'avait taché avec de la glace à la vanille et j'en ai chié comme un russe pour le ravoir ! rétorque Sam, en se marrant, avant de disparaître aussi vite qu'il n'est apparu.

À peine notre hôte a-t-il tourné les talons que j'éclate doucement dans un petit rire nerveux. Sly se redresse légèrement au-dessus de moi et m'observe durant quelques secondes en pinçant ses lèvres.

Malheureusement pour lui, l'une d'elles tremble et il finit par me rejoindre dans ce moment de légèreté.

Moi aussi, je le fais rire...

Malgré mon apparence calme et enjouée, j'ai toujours le ventre noué. Nos ricanements d'enfants meurent peu à peu sur nos lèvres tandis que nos regards s'arriment une nouvelle fois.

Le silence est lourd de sens autour de nous, même quand nous nous détaillons chacun avec un regard neuf.

Je suis surtout subjuguée par la lumière qui brille au fond de ses prunelles.

Comment peut-il croire que je ne la vois pas...

— Ça va ?

— Comment tu te sens ?

Dans le calme ambiant de cette nuit d'été et le chant doux des grillons, nos inquiétudes mutuelles résonnent en parfaite synchronie, nous tirant à chacun, un énième sourire idiot.

— Frustrée... avoué-je, dans un souffle.

Avec lenteur, il hoche la tête sans me lâcher des yeux, puis, du bout des doigts, il repousse les quelques mèches qui me barrent le visage.

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