Depuis son retour précipité d'Irak, S. Warner n'est plus que l'ombre de lui-même. Son passé trouble lui confère différents traumatismes, et son futur inexistant ne l'aide pas vraiment non plus.
Après presque quelques années passées dans les forces...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Sly
— Vous comptez vraiment faire la tête toute la journée ?
Mon estomac se noue dès l'instant où Moon m'interroge. Sa question a le don de me remettre direct les nerfs en pelote. Aujourd'hui, je ne suis pas d’humeur et je n’ai surtout aucune envie de faire la causette avec Barbie.
Elle m'énerve !
Même si elle ne fait rien, sa simple présence est suffisante pour me mettre les nerfs à vif !
Nous avons pris la route depuis moins de deux heures et j'avoue que j'évite au maximum du possible toutes conversations avec elle. Me contentant d'onomatopées par-ci par-là, pour interagir avec cette sorcière.
Un profond soupir m'échappe avant de lui balancer un bref : “je ne fais pas la tête !”, sûrement un peu trop sec à son goût.
Du coin de l'œil, je l'observe gigoter sur son siège tandis qu’un râle de frustration résonne entre nous, avant qu'elle se renfrogne sur sa partie de banquette.
Malheureusement pour moi, Moon ne va certainement pas se contenter de ma vieille réponse bien bateau. Non ! Barbie aime beaucoup trop faire chier son petit monde, - ou du moins le mien -, pour lâcher l'affaire aussi facilement.
— Alors quoi ? Votre but est de faire comme si de rien n'était et de m'ignorer jusqu'à New-York ? me demande-t-elle aussitôt.
Qu'est-ce que j'avais dit…
Sans même un regard dans sa direction, je sais qu'elle bouillonne de l'intérieur, même si elle tente de rester le plus calme possible. Son ton la trahit instantanément.
— Mmmhhh, c'est l'idée, oui !, soufflé-je, entre mes dents, tandis que je double un poids lourd sur la route qui nous mène à Denver.
Je veux juste oublier cette nuit de l'enfer et ne plus jamais en parler…
— Bah, désolée de vous décevoir, mais je ne suis pas d'accord, Grumpy Boy !
Oh… quelle surprise !
— Il n’y a absolument rien à dire et j'te rappelle que tu avais promis que nous n'en parlerions plus ja…
— Oh, non ! me coupe-t-elle brusquement. J'avais promis pour le câlin, pas pour ce qui s'est passé ce matin !
Mes traits se froncent encore un peu plus et mes mains étranglent violemment le cuir du volant entre mes mains.
J'ai mal au bide rien que d'y repenser…
— Il ne s'est absolument rien passé, putain ! Maintenant, fous-moi la paix !, lâché-je, le ton acerbe.
