Depuis son retour précipité d'Irak, S. Warner n'est plus que l'ombre de lui-même. Son passé trouble lui confère différents traumatismes, et son futur inexistant ne l'aide pas vraiment non plus.
Après presque quelques années passées dans les forces...
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Sly
- Tu penses être rentré d'ici combien de jours ?
- Aucune idée... balancé-je sèchement à mon patron, tandis que je continue de fouiller dans le garde-manger, à la recherche de quoi faire dîner mon otage.
Lorsque nous sommes enfin arrivés au chalet, il faisait déjà quasiment nuit. Après une rapide visite des lieux, je lui ai filé des vieilles fringues propres trouvées dans mon ancien dressing et je l'ai directement envoyé à la douche dans l'une des salles de bain du rez-de-chaussée.
Heureusement, que cette vieille baraque est soigneusement entretenue par Madame Cooper. D'aussi loin que je me souvienne, c'est toujours elle qui s'est occupée du chalet.
Veillant à ce que nous trouvions toujours le nécessaire vital et essentiel lors de nos brèves vacances en famille.
- Putain, Sly ! Qu'est-ce que tu fous sérieux ?
La journée m'a épuisé et je n'ai aucune envie de me disputer avec mon frère. Pourtant, son impatience m'irrite de plus en plus.
- Je me branle les couilles toute la sainte journée ! Putain ! Qu'est-ce que tu crois, Jeff ? Ces enfoirés de Parks ont appelé des renforts, la tune diminue au fur et à mesure que les jours passent et je veille au mieux sur tu sais qui ! Et toi, qu'est-ce que tu fais, hein ? grondé-je, à travers le combiné.
- Sully...
- Pitié ! Ne commence pas avec ça ! Je ne suis pas d'humeur... annoncé-je, toujours aussi froidement.
- Ouais, mais tu sais que je n'aime pas quand t'es fâché...
Trop tard, connard !
- Ouais, et moi, je crois plutôt que tu adores ça ! rétorqué-je aussitôt, tout en mettant enfin la main sur une vieille boîte de mac and cheese pas encore périmée.
- Non... bien sûr que non ! Je suis désolé, mon frère ! J'ai juste hâte de te revoir !
- Mmmmhhh, tu m'en diras tant ! marmonné-je, en sortant du placard sous l'escalier.
Ce couillon a juste hâte de jouer avec son nouveau joujou. J'ignore pourquoi, mais ce détail m'énerve rien que d'y penser.
Certainement parce que c'est moi qui me coltine tout le sale boulot, pendant que ma princesse de frangin se prélasse tranquillement dans sa tour de verre dans l'Upper east side.
- Bon ! Dis-moi ! Comment elle est ?
Mon sourcil s'arque et mon irritation s'accroît aussitôt.
