NILAJAJe ne sais pas comment Adonis s'y est pris pour convaincre notre directeur de me laisser partir en vacances. Une semaine d'absence à l'hôpital sans envoyer une justification n'est pas pardonnable. Mais Morgan a fini par accepter et m'a laissé partir mercredi soir. Plusieurs jours se sont écoulés depuis notre conversation dans mon bureau et il faut croire que ses talents de persuasion fonctionnent même sur les plus coincés.
Le vol Marrero-Mexico n'a pas été très long. J'ai profité du trajet et me suis un peu reposé devant un film. Les sièges de la première classe étaient si confortables que j'ai pu m'endormir les deux dernières heures sans même avoir pu finir Five Feet Apart, alors que c'est mon film préféré.
Avant même que je pose un pied en dehors de l'avion, un homme s'est approché rapidement de moi à la sortie. Sa démarche assurée m'a fait peur, mais c'est sans compter sa carrure de frigo.
— Bonjour Madame Rahim. Je suis Jaime Aguirre. Je serai votre chauffeur et accompagnateur pendant toute la durée de votre séjour.
S'il n'avait pas commencé à me parler, son regard froid aurait incité ma vessie à se libérer.
C'est la première fois que quelqu'un d'autre que Lakhdar m'appelle par son nom de famille et cette nouvelle me fait tout drôle, il ne doit sûrement pas savoir que nous n'avons pas eu le temps de nous marier lui et moi.
Jaime m'a raconté qu'il était le conducteur de la famille Rahim à chaque fois qu'ils venaient au Mexique. D'après ses dires, lui et toute sa famille ont d'excellents rapports avec les Rahim. Si bien que sa fille aînée travaille directement au siège familiale au Qatar. Cette information ne m'étonne pas, je m'y suis rendue de nombreuses fois et cette maison possède tellement d'employés que la seule personne qui retient tous leurs noms est Jazmin, la maîtresse de maison.
Jaime me débarrasse de mes bagages cabines et m'informe que ma valise à déjà été récupérée sur les tapis roulants avant d'être mise dans le coffre de votre voiture. Nous parcourons les couloirs de l'aéroport mexicain, extrêmement grand et je ne cache pas du tout mon extase face à la grandeur du
L'aéroport est incroyablement grand. Jaime m'a informé qu'il avait une forme assez particulière vu d'en haut. Je le crois, vu la taille de l'endroit, ce n'est vraiment pas étonnant. Même le paysage, lorsque nous roulons en voiture jusqu'à l'hôtel, me coupe le souffle. Mes yeux et mon cœur semblent être remplis d'étoiles tandis que les papillons inondent mon ventre. Un rêve d'enfant semble se réaliser, alors que mes mains et mon regard ne veulent pas se détacher de la fenêtre à ma gauche.
Les rues de Mexico me coupent le souffle. Rien que de penser que je vais passer les 5 prochains jours dans cette incroyable ville, me rend dingue. Tout ce qu'il y a autour de moi semble irréelle. J'ai l'impression d'être dans un conte de fée et surtout que je ne suis pas réellement là où je suis. Encore plus lorsque le chauffeur se gare face à la grande porte d'un hôtel qui sera le mien durant toute la durée du séjour.
Waw.
En toute modestie, j'ai énormément voyagé depuis que je suis avec Lakhdar. Nous avons parcouru les quatre coins du globe, de Paris en passant par Marrakech, sans oublier Istanbul. Le seul continent que nous avons oublié est celui d'Escobar, comme Lakhdar aimait tant le dire. Et pour être franche, cet hôtel est l'un des plus beaux dans lequel nous avons séjourné.
Alors que mes yeux continuent à se remplir d'émotions face à ce qui se passe devant moi, un homme se précipite vers ma portière afin de venir me l'ouvrir.
— Bonjour et bienvenue à El Faraón, Madame Rahim.
Un petit pincement s'imprègne dans mon cœur. Il m'a inscrite en tant que sa femme, sans penser au fait que je ne l'étais pas encore. Jusqu'au bout, il restera le même, quoiqu'il arrive.

VOUS LISEZ
VOLVER A AMAR
Roman d'amourMarrero. « Jusqu'à ce que la mort nous sépare » étaient les derniers mots que Nilaja avait entendu de l'homme qui a partagé sa vie durant plus d'une décennie quelques heures avant sa mort. Enfouie dans la dépression et complètement coupée de tout s...