Chapitre 8- L'Offre

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Carlos

J’attends que tout soit silencieux. Deux heures du matin. L’instant exact où le monde dort profondément. Je pénètre dans sa chambre. La lumière de la lune découpe son profil sur les draps froissés. Elle dort. Paisible. Inconsciente du feu qui gronde dans mes veines.

Je m’approche. Je m’arrête. Un souffle. Son souffle. Je pourrais la regarder dormir des heures. Mais le temps est venu.

Je glisse mes bras sous elle et la soulève, doucement. Elle remue à peine, marmonne un mot incompréhensible. Je la garde contre moi, comme un trésor fragile. Elle ne se réveille qu'une fois installée, dans l’obscurité du sous-sol. Attachée, sans être blessée. Je ne veux pas lui faire peur. Juste... l’ouvrir à une autre vérité.

Un seau d’eau froide. Brusque, oui. Brutal, peut-être. Mais nécessaire.

Elle sursaute, tousse, regarde autour d’elle. Le noir l’engloutit. Une seule lumière : ma lampe braquée sur son visage.

— Qu’est-ce que… où suis-je ? Qui êtes-vous ?

Sa voix tremble. Je m’accroupis devant elle, calmement.

— Bonsoir, ma belle. Tu as bien dormi ? Tu as réfléchi à ma proposition ?

Elle me dévisage, choquée. Ses yeux sont plus vifs que la peur qu’elle cache mal.

— Vous êtes fou ! On ne kidnappe pas quelqu’un pour lui poser ce genre de questions !

Je saisis doucement sa mâchoire entre mes doigts. Pas de violence. Juste de l’autorité.

— Je t’ai posé une question simple. Tu as deux choix : partir d’ici maintenant, sans jamais me revoir, ou rester et me donner une chance. Une vraie. Pas de faux-semblants. Tu restes, tu apprends à me connaître. À obéir à mes règles. En échange, tu es protégée. Désirée. Unique. C’est ta décision.

Elle me regarde, perdue. Il n’y a aucune corde. Aucune menace. Juste ma voix, et cette tension entre nous qui palpite comme un nerf à vif.

— Pourquoi vous faites ça ? Vous étiez gentil hier. Pourquoi cet… autre visage ?

— Je ne suis pas un homme simple, Sibelle. Je contrôle tout. Et toi… tu me fais perdre ce contrôle. Tu m’attires d’une manière que je ne comprends pas. Mais je ne veux pas d’un mensonge entre nous. Tu restes si tu l’acceptes. Sinon… tu es libre.

Elle se tait. Les secondes s’étirent. Je la sens réfléchir. Ses lèvres tremblent.

J'attrape sa mâchoire que je serre fortement .
- Regarde-moi bien ma belle , à toi de choisir , soit tu acceptes d'être avec moi d'être ma soumise , d'être mon esclaves 24 heures sur 24 , soit je tue tes parents. je lui montre la vidéo de ses parents en train de dormir dans leur chambre tu vois je sais où ils sont . ils peuvent mourir aujourd'hui même à l'instant T ,alors tu choisis , c'est oui ou c'est non .
Elle commence à pleurer .
- Pourquoi vous faites ça ,pourquoi ? Vous étiez gentil hier , pourquoi vous êtes si mechant aujourd'hui .
- Je ne suis pas cruel , ma belle je sais ce que je veux et toi je te veux, alors c'est oui ou c'est non .
Elle continue de pleurer . cela me fait mal au cœur, mais il faut bien qu'elle passe par là .
- Tu n'as pas toute la nuit , alors c'est oui ou c'est non ?

— Et si je reste ?

— Alors tu entres dans mon monde. Un monde où tu n’auras pas à mentir, où ton corps m’appartiendra, mais où jamais je ne te forcerai. Je veux que tu dises oui. De toi-même.

Elle baisse les yeux. Son souffle est court.

— D’accord… je reste. Mais je ne comprends pas pourquoi je dis ça.

— Tu le comprendras bientôt.

Je tends la main. Elle hésite, puis la prend.

Je la conduis à l’ascenseur. En silence. Je sens sa nervosité, mais elle ne fuit pas. Arrivés au 5e étage, je l’installe dans une chambre attenante à la mienne. Luxueuse, sobre, sécurisée. Une porte relie nos deux espaces.

— Tu vas dormir ici. Mais avant, je veux que tu changes. Voilà de quoi faire.

Je lui tends une nuisette de soie, légère, presque transparente. Elle la prend… puis se dirige vers la salle de bain.

— Non, dis-je calmement. Ici. Devant moi.

Elle reste figée. Son regard cherche une échappatoire.

— Pourquoi ?

— Parce que je veux apprendre à lire ton corps comme je lis ton regard. Et parce que si tu restes, tu acceptes aussi d’être vue. Désirée. Honorée.

Elle inspire, tremble. Ses mains se posent sur les boutons de sa chemise. Lentement. Elle ne fuit pas. Elle le fait. Par choix. Par trouble. Par curiosité peut-être. Et moi, je suis hypnotisé.

Son haut tombe. Un soutien-gorge trop petit révèle des courbes qu’elle n’a jamais vraiment dévoilées. Puis vient le pantalon. Un petit caleçon. Mon souffle se coupe. Mes pensées se brouillent.

Elle me regarde. Son regard supplie presque : Assez. Alors je me lève.

— C’est bon. Tu peux enfiler la nuisette.

Elle l’enfile, maladroite, rouge. Elle grimpe dans le lit, s’enroule dans la couette comme une barrière invisible entre elle et moi.

Je m’assois près d’elle, caresse ses cheveux avec douceur.

— Je ne te ferai aucun mal. Pas tant que tu restes honnête avec moi. Mais je suis exigeant. Obéir ne sera pas une option. Ce sera une condition.

Elle hoche la tête.

— D’accord.

— Dors maintenant. Demain, je t’expliquerai tout.

Je quitte la pièce sans un mot de plus. Je referme la porte entre nos deux chambres. Mais je la laisse entrouverte.

Sibelle

Je suis seule. La lumière est tamisée. Ma peau est encore chaude, mes joues brûlantes.

Pourquoi ai-je dit oui ? Pourquoi n’ai-je pas crié ? Fui ? Pourquoi une part de moi voulait savoir ce qui allait se passer ensuite ?

Je me sens prise au piège de quelque chose de plus grand que moi. Un jeu de pouvoir. Un lien trouble. Je ne comprends pas encore ce que je ressens, mais je sais déjà une chose : je ne suis plus la même depuis que ses yeux se sont posés sur moi.

Tu es mienne !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant