Tomber amoureux de la petite amie de son fils ?
Quoi de plus cliché ?
On s'attendrait à voir ça dans une série pour ados, pas dans la vraie vie.
Carl a ramené cette fille pour les vacances et naturellement, ma femme et moi avons dit oui...
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>> 𝐑𝐈𝐂𝐊 𝐆𝐑𝐈𝐌𝐄𝐒
Je boutonne les derniers boutons de ma chemise en me scrutant dans le miroir, veillant à paraître aussi présentable que possible.
Jetant un coup d'œil par la fenêtre de ma chambre, je ne vois que ma voiture de fonction garée dans l'allée. Ouf, il n'est pas encore arrivé.
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- Papa ? Une douce voix attire mon attention juste au moment où je finis de boutonner le dernier bouton de ma chemise.
C'est Judith, ma fille âgée de quatre ans, qui me sourit adorablement.
- Tu peux m'aider ? demande-t-elle en tendant ses ballerines.
Lui rendant son sourire, je me baisse pour la prendre dans mes bras.
- Viens ici, mon cœur.
Je la fais asseoir sur le lit et attrape ses chaussures pour l'aider à les enfiler. Je me demande pourquoi Lori les lui a achetées, elles ne sont vraiment pas pratiques.
- Tu es contente de le revoir ? je lui demande en souriant.
Je remarque qu'elle a mis sa toute nouvelle robe que nous avons achetée spécialement pour l'occasion.
- Oui, couine-t-elle. Maman a même fait un gâteau.
- Elle m'a dit que tu l'avais aidée à le faire, il va sûrement être délicieux. J'espère que j'aurai droit à une grosse part, je la flatte et elle rit avant de préciser :
- Oui, mais tu devras en laisser pour tout le monde.
Je me mords la lèvre pour retenir mon rire et acquiesce.
- Promis, trésor.
Elle saute du lit, admirant sa tenue dans le miroir avant de courir hors de la pièce.
- Hey Jude ! je l'appelle et j'entends ses pas revenir sur leurs traces, sa petite tête blonde passant par l'ouverture de la porte. Tu n'as pas oublié quelque chose ?
- Merci papa, répond-elle en riant adorablement.
Je lui souris en retour et termine de me coiffer, plaquant mes cheveux en arrière. Il faut vraiment que j'aille chez le coiffeur. Après avoir mis du parfum, je quitte la chambre pour rejoindre ma femme dans la cuisine.
L'odeur des lasagnes m'envahit et me rappelle à quel point j'ai de la chance que Lori cuisine si bien. Cette dernière semble tendue, elle a dressé la table et placé les couverts ainsi que les assiettes.
- Tout semble parfait, chérie, et ça sent incroyablement bon, je lui dis pour la rassurer.
- Carl est parti il y a deux ans, je veux qu'il se sente bien en arrivant, dit-elle en se tournant vers moi.
Carl suit l'académie de police à New-York et malheureusement, nous n'avais jamais pu lui rendre visite. Un billet coûte 700 € par personne, hors logement. Nous n'avons pas les moyens.
- Je suis sûr qu'il ne remarquera même pas que tu as changé la tapisserie, je plaisante en la faisant doucement rire.
- Tu as raison, dit-elle résignée en s'approchant suffisamment de moi pour déposer un chaste baiser sur mes lèvres. Je veux que tout soit parfait, murmure-t-elle.
La sonnette retentit dans la maison, me séparant de Lori pour aller ouvrir. Judith me dépasse en courant et ouvre la porte.
- Oncle Shane, crie-t-elle avec enthousiasme.
- Mais regarde comme tu es jolie, dit mon ami en se penchant pour la prendre dans ses bras.
Ses yeux se posent sur moi et il me serre la main avec un sourire.
- Je ne suis pas en retard, au moins ? il demande.
- Non, Carl n'est pas encore là. Entre, je lui dis en me décalant de l'entrée.
Il entre avec Judith dans les bras et je ferme la porte, après m'être assuré que mon fils n'était pas encore arrivé.
En retournant dans la cuisine, j'entends Judith rire aux éclats. Elle parle à Shane qui lui raconte une blague tandis que Lori est absorbée par son téléphone.
- Il ne répond pas, se plaint-elle en déposant son téléphone sur le comptoir de la cuisine.
- Détends-toi, lui dit Shane. Il y a beaucoup de circulation le vendredi sur les routes. Il va arriver.
Lori, peu convaincue, ouvre les lèvres pour répliquer lorsqu'on entend le moteur d'une voiture. Je tourne la tête vers la fenêtre, voyant un taxi se garer devant la maison.
- Carl est là ! annonce Judith avec enthousiasme, sautant du fauteuil pour courir à nouveau vers la porte.
Riant légèrement, je prends la main de ma femme pour l'entraîner dans le hall. Judith ouvre la porte et se jette dans les bras de son frère, le serrant fort. Ce dernier la soulève et lui donne un baiser bruyant sur la joue.
- Tu m'as trop manqué, lui dit Judith.
- Toi aussi Jude. Je suis tellement content d'être là !
Carl dépose sa sœur par terre et Lori le prend dans ses bras. Quand ils se séparent, c'est à mon tour de le serrer et je m'étonne de constater à quel point il a grandit.
- Le voyage s'est bien passé ? je lui demande en le libérant de mon étreinte.
- Un peu fatigué, admet-il avec un sourire. Mais ça va, je voulais vraiment vous voir.
Il salue Shane avec qui il s'entend très bien lorsque la voix de Judith attire notre attention.
- Comment tu t'appelles ?
Je lève les yeux et m'étonne de découvrir une jeune femme brune à la porte. Je la regarde, elle me regarde, puis je souris. Pour une raison quelconque, ses yeux ne quittent pas les miens. C'est presque comme si nous étions seuls dans la pièce. J'aperçois ses fines lèvres rosées se retrousser pour afficher un sourire timide.
- Oh, je suis désolé.
C'est la voix de Carl qui me ramène à la réalité. Je cligne des yeux avant de regarder mon fils qui ajoute :
- Voici Allie, ma copine.
⚫️ Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère que cette nouvelle fiction vous plaira !
