Tomber amoureux de la petite amie de son fils ?
Quoi de plus cliché ?
On s'attendrait à voir ça dans une série pour ados, pas dans la vraie vie.
Carl a ramené cette fille pour les vacances et naturellement, ma femme et moi avons dit oui...
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>> 𝑨𝑳𝑳𝑰𝑬 𝑯𝑨𝑴𝑰𝑳𝑻𝑶𝑵
L'église dont Gabriel nous a parlé se dessine à l'horizon. Le groupe attend que Rick reprenne la tête pour organiser les tâches. Lentement, je sens sa main glisser dans mon dos quelques secondes avant qu'il ne rejoigne Daryl, scrutant les environs.
- On va vérifier la zone. Attendez ici, nous ordonne-t-il, arrêtant son regard sur moi.
Attendant à l'extérieur aux côtés de Maggie, elle me donne un léger coup de coude pour attirer mon attention :
- Tu penses qu'il y a du vin là-dedans ?
Je n'y avais pas pensé mais cette idée me fait sourire.
- S'il n'en a pas, continue-t-elle. On en aura à Alexandria.
- Alexandria ? C'est quoi au juste, je lui demande en marchant vers le prêtre.
- Une zone de sûreté dans laquelle nous nous sommes installés et où tu pourras t'installer toi aussi.
Je sens mon cœur se gonfler à cette idée et acquiesce en pensant à quel point ce serait magnifique de voir Rick tous les jours.
Une fois à l'intérieur de l'église, le prêtre nous sort huit bouteilles de vin d'un placard.
Le groupe s'installe sur le sol de l'église, disposant tout ce qui est comestible et buvable. Assise aux côtés de Maggie et de son mari Glenn, je me cale contre le banc derrière moi et profite des verres de vin que Maggie ne cesse de remplir. Daryl s'est assis plus loin avec Michonne et ils semblent discuter de moi car elle me lance des regards de temps à temps.
Déjà bien entamée, j'entends Glenn murmurer un peu trop fort à l'oreille de sa femme de le suivre. Maggie se retourne vers lui et lui enfonce sa langue dans la bouche avant de s'éloigner. Toujours en riant, je ne réalise pas à quel point je suis ivre moi aussi.
Mon regard s'attarde sur Rick, assis sur le bord du banc en train de discuter avec le prête qu'il questionne assidûment. Je me redresse péniblement, me servant des bancs pour éviter de tomber et me rapprocher de Rick.
L'alcool agit comme un révélateur et involontairement, ces quelques mots s'échappent de mes lèvres.
- Tu es vraiment beau.
Rick tourne la tête dans ma direction, un sourcil arqué.
- Merci mais je pense que tu es un peu ivre.
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Je ris franchement et m'appuie contre le banc à ses côtés.
- Peut-être mais j'ai toujours pensé que tu étais sexy.
Rick esquisse un sourire sans même chercher à le cacher. Le prête fait un signe de croix avant de se lever.
- Tu es ivre, répète Rick. Tu n'irais pas te coucher, chérie ?
Je veux lui donner un coup de coude mais perds l'équilibre et manque de tomber en avant, ses bras musclés me rattrapant de justesse et je me retrouve contre son torse.
- Arrête de m'appeler comme ça, je murmure, mon visage à quelques centimètres du sien.
Il glisse ses mains sur ma taille pour m'éloigner un peu de lui.
- Combien de verres as-tu bu ? demande-t-il d'une voix rauque.
Je souris timidement et m'amuse avec la tirette éclair de sa veste avant de glisser ma main en dessous pour la réchauffer. Il se crispe et retient ma main qu'il repousse doucement.
- Je ne sais pas, à combien penses-tu ? je lui réponds en me souvenant d'une conversation similaire que nous avions eu dans sa cuisine, sept ans plus tôt.
Il plisse des yeux et entrouvre ses lèvres. Un long silence prend place et cette fois, je sais qu'il sait. Les mains de Rick, précédemment posées sur ma taille descendent pour s'arrêter sur mes hanches.
Je me mords la lèvre et laisse le poids de mon corps s'écraser un peu plus contre le sien. Mon cœur bat la chamade. Ivre, je fais glisser ma main vers son bas-ventre et un grognement s'échappe de sa gorge. Il attrape alors rapidement mon poignet en ordonnant doucement :
- Lève-toi, on va discuter dehors.
La tension est palpable. Est-il en colère ? Je mords ma lèvre inférieure regrettant mon geste. Ma respiration devient irrégulière.
- Rick... murmuré-je, essayant de rassembler mes pensées embrouillées par l'alcool.
L'air déçu, il secoue la tête avec un soupire et se lève me laissant là, adossée contre le banc de l'église. Je le regarde partir avec un mélange de confusion et de désir. Je me redresse lentement, me sentant idiote et honteuse, regrettant d'avoir laissé l'alcool prendre le dessus.
