Tomber amoureux de la petite amie de son fils ?
Quoi de plus cliché ?
On s'attendrait à voir ça dans une série pour ados, pas dans la vraie vie.
Carl a ramené cette fille pour les vacances et naturellement, ma femme et moi avons dit oui...
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>> 𝐑𝐈𝐂𝐊 𝐆𝐑𝐈𝐌𝐄𝐒
Je n'ai pas passé une bonne nuit, incapable de fermer l'œil à cause du départ d'Allie. Me levant du fauteuil dans lequel j'ai dormi, je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche et m'habiller. En descendant dans la cuisine, je remarque une valise dans le hall. Mon cœur se serre en pénétrant dans la salle à manger et en découvrant Allie derrière le comptoir, un verre d'eau à la main.
Elle est seule et vêtue d'une mini robe fleurie,
- Hey, la salué-je en m'approchant d'elle.
Arrivant à sa hauteur, je pose une main sur sa hanche et me penche tendrement pour déposer un baiser sur ses lèvres.
- Bonjour, murmure-t-elle en souriant contre mes lèvres, son souffle chaud caressant ma peau.
- Tu as hâte de partir ? je la questionne en remarquant sa valise déjà fermée.
- Je ne voulais pas croiser Carl. Je lui ai dit que je prenais le taxi ce matin pour l'aéroport, explique-t-elle d'une voix douce.
J'acquiesce, sentant mon cœur se serrer à l'idée de la voir partir avec ce contexte sanitaire.
- Laisse-moi être ce taxi, je réponds d'une voix rauque, essayant de masquer mes propres émotions.
Elle rit doucement, un son qui réchauffe mon cœur et elle m'embrasse à nouveau. Je passe un bras autour de sa taille, la tenant fermement contre moi comme si je pouvais retarder son départ.
- Tu vas tellement me manquer, je murmure, mes yeux plongeant dans les siens, cherchant à deviner ses sentiments.
- Toi aussi... elle répond les yeux pétillants.
- Tu veux qu'on parte pour quelle heure ?
- On peut y aller maintenant si tu n'as pas d'autres priorités ? propose-t-elle.
- Ils savent que j'ai repris le boulot donc on peut y aller.
Je la libère de mon étreinte avec réticence et la suis jusqu'au hall d'entrée où nous enfilons nos chaussures. Une fois chose faite, j'attrape sa valise avant de sortir de la maison. Plaçant son bagage dans le coffre, je monte côté conducteur, mes mains serrant fermement le volant et démarre la voiture.
- Judith va être aussi anéantie que son papa en apprenant que tu es partie, dis-je avec un peu d'humour.
Elle me sourit d'un air amusé.
- Mais contrairement à Judith, son papa aura droit à quelques câlins avant mon départ, elle répond avec un petit rire.
Je laisse un sourire illuminer mon visage et ris doucement en tournant la tête quelques secondes pour la regarder.
