La douceur de la pierre

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Fermer les yeux sur le présent,

Ne plus savoir où l'on est,

Sentir s'arrêter le temps,

Et ne plus respirer.


La pierre est rude en apparence,

Mais elle est si douce à l'intérieur,

Elle est détruite par une danse,

Celle de la mort et des pleurs.


Son corps entier est couvert,

De blessures laissées par une guerre.

La guerre de la misère, de la vie,

Avec un seul ennemi : les moqueries.


Je suis une pierre,

Et j'ai souffert.


Sous cette apparence rude et crispée,

Se cache un enfant perdu et blessé.


Je me protège du monde,

En m'entourant de mensonges.


Je voudrai rire aux éclats,

Mais mon rire fait partie de moi,

Et je déteste mon corps de son haut à son bas,

Parce qu'ils ont pris ma foi.


Pardonnez-moi, petite pierre que je suis,

Et pardonnez à toutes les autres ici-bas.


Le démon de mon passé me suit,

Et ne s'arrêtera pas.


Rouvrir les yeux sur le moment,

Sentir dans mes cheveux le vent,

Reprendre mon souffle difficilement,

Et se remettre à marcher lentement.


Mon quotidien sera cette boucle,

Jusqu'à ce que la mort me camoufle.

Les Contes de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant