1...
Bruit de balle dans la foule qui se tord et qui se tend, qui se déforme en une masse organisée par la survie uniquement.
2...
Personnes me bouscule dans ce vacarme tandis que je cours en sens inverse, vers le danger le plus flagrant possible.
3...
Pas de côté pour les esquiver encore, ces gens qui se jettent comme des possédés sur la sortie, toutes et tous regroupés comme si cela allait les protéger.
4...
Secondes de compréhension avant de réaliser l'impossible : il est touché.
5...
Larmes coulent de mes joues dans ma course folle. Je m'agenouille devant son corps pour tenter de faire rebattre l'organe moteur. Je masse, toujours plus fort, toujours avec ce même rythme qui me hante.
6...
Pompiers m'éloignent de son corps meurtri. Ils prennent ma place et jeste là, ébranlé par la situation et figé dans le temps comme si rien ne pouvait réellement m'éloigner d'ici, de son âme partie.
7...
Pas en avant, avant de me jeter sur son corps qui ne respire plus. Je crie, de douleur, de malheur. Je crie ma haine au monde, ma haine à la vie, ma haine pour lui, l'homme qui a tiré.
8...
Temps gravés dans ma peau, comme figés à jamais dans l'eau de mes larmes, dans mes os. Je ne danserai plus jamais après aujourd'hui, ils le savent comme je le sais. Je ne danserai plus, oh non. Je ne danserai plus tant que je ne l'aurais pas retrouvé. Je vis pour elle et elle vivait pour vous. Je vivais pour elle et elle est morte. Adieu à toi ma chère. Adieu partenaire. Adieu, adieu.
Ce fut un plaisir de jouer cette scène avec vous, autant que ce fus un plaisir de danser avec vous à tout jamais, dans une dernière représentation, avec 1 dernier sourire, 1 dernier soupir, 1 dernier essoufflement.
Ma dernière révérence.
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Les Contes de la Lune
Fiksi RemajaQuand le Soleil se couche, la Lune débute ses aventures : elle racontes à ses Etoiles des histoires. Celles des humains. Celles qu'elle pense juste de conter, parce qu'elles sont émouvantes. Le Soleil brûle. La Lune soigne. Je vous soignerai.
