>> 𝐑𝐈𝐂𝐊 𝐆𝐑𝐈𝐌𝐄𝐒
- Rick, je suis désolée... Je suis tellement désolée, pleure Lori sur mes talons.
Malgré la colère qui me ronge, j'essaie de me contenir et l'ignore en descendant de la voiture que j'ai garée dans l'allée de notre garage.
- Laisse-moi t'expliquer... me supplie-t-elle.
Je secoue la tête, ahuri par sa demande et respire profondément, comme un taureau prêt à charger. Je longe l'allée fleurie de notre maison et enfonce ma clé dans la serrure.
- Je suis désolée... Je n'ai jamais voulu que ça arrive... Tu étais vraiment distant à l'époque...
Elle tente de se défendre en essayant de me faire porter le chapeau.
- Alors tu me remets ça sur le dos ?!
Je souffle bruyamment pour me calmer.
- Et tu pensais à quoi exactement, hein ? Je n'arrive pas à croire que ma femme a pu me faire ça, siffle-je avec dégoût.
- Je ne pensais pas qu'il l'apprendrait...
Si cette conversation ne se termine pas, je vais me tirer une balle dans la tête. Je ne lui réponds pas et ouvre la porte d'entrée. J'ai complètement oublié que Carl avait organisé une soirée et que ses amis étaient peut-être encore là.
- Rick, parle-moi ! me supplie Lori, mais je fais vœu de silence.
Je me dirige vers les escaliers lorsque la porte du salon s'ouvre et que Carl apparaît. Lorsqu'il voit mon état, ses yeux s'écarquillent.
- Putain Pa' ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! demande-t-il inquiet, alertant ses amis.
Je lui fais signe de fermer la porte du salon et il s'exécute. Je ne le reprends pas sur son langage, passant au dessus.
- Apporte-moi des poches de glace, d'accord ?
Il acquiesce, comprenant qu'il ne faut pas m'en demander davantage et regarde sa mère. Je monte les escaliers en laissant Lori derrière moi et l'entends s'excuser auprès de Carl. Elle lui explique qu'elle dormira chez sa mère ce soir. En passant devant le miroir du hall de nuit, je ne peux m'empêcher de remarquer mon état. Mon arcade sourcilière saigne, ma lèvre est gonflée et fendue alors que le sang macule mon visage. Probablement celui du mec que j'ai affronté.
Poussant la porte de la chambre, je m'assois sur mon lit en soupirant. Un mélange de douleur et de tristesse m'envahit. Je suis anéanti, je me sens impuissant face à la situation. Ma petite fille Judith, mon bébé. Le simple fait de penser que je ne suis pas son vrai père me retourne l'estomac. Comment ai-je pu laisser passer ça ? Je suis submergé par un mélange de tristesse, de colère et de culpabilité.
Je prends mon visage entre mes mains tremblantes lorsque la porte s'ouvre doucement. Je m'attends à voir Carl mais c'est Allie qui est là et quand elle croise mon regard, je vois la peur dans ses yeux. Merde, pourquoi Carl n'est-il pas venu lui-même ?
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𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐝𝐢𝐭 | 𝘙𝘪𝘤𝘬 𝘎𝘳𝘪𝘮𝘦𝘴
RomanceTomber amoureux de la petite amie de son fils ? Quoi de plus cliché ? On s'attendrait à voir ça dans une série pour ados, pas dans la vraie vie. Carl a ramené cette fille pour les vacances et naturellement, ma femme et moi avons dit oui...