Chapitre 30: Médée

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P.D.V Médée


Les mots sont des choses intangibles, on peut les entendre, mais malheureusement, on ne peut ni les toucher ni les reprendre. J'aurais sincèrement aimé regretter pleinement de leur avoir avoué ce secret que je gardais enfui au fond de moi. Néanmoins, la logique veut que maintenant, nous sommes à égalité, ils savent qui je suis et la raison de toutes ses manigances. Ce qui permettra de faciliter la suite des événements. Qu'importe le jeu, la priorité reste de savoir qui est ce nouveau Jack l'éventreur.

Ce qui nous amène à cette réunion dans mon bureau entouré de toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Mes prétendant.es, Fatima et son époux, mon majordome, mes gouvernantes, et pour finir la fille d'une des victimes qui écoute sagement tout ce qui se passe autour d'elle sans aucune réaction apparente.

— La priorité pour l'heure est de découvrir l'identité du chef de cette organisation, si cela en est bien une, précisa fermement Fatima.

— Puisque le chirurgien qui a pratiqué l'ablation est dans cette pièce, il pourra sans doute nous dire ce qu'il en est, souligna William, quelque peu en retrait.

Tous se regardèrent choquer, ne comprenant pas qui était visé.

— Ses femmes ont été recrutées et sélectionnées avec un soin tout particulier par la cavalière droite, ensuite, après qu'elles ont signé une décharge, j'ai pratiqué l'opération à leur demande, pris la parole, mon majordome avec un calme olympien.

— C'est vous qui avez mutilé Seyran? rugit Anna en se levant de son trône, prête à en découdre.

— Tout à fait, ne cherchant pas à passer par quatre chemins, tout en tournant la tête vers elle.

— Vous n'allez même pas chercher à vous justifier ? demanda indigné Nick en essayant de retenir sa sœur avec l'aide d'Eiji.

— Cela serait contre-productif, j'ai effectué la tâche que l'on m'avait demandée et toutes ses femmes savaient dans quoi elle se lancerait avant l'opération, répliqua ce dernier avec son flegme légendaire.

— Se disputer ne fera pas avancer l'affaire, même si je pense que cet indice aurait dû être spécifié plus rapidement, essaya de tempérer Fatima, même s'il était évident qu'elle m'en tenait rigueur de ne pas avoir été mise au courant au préalable.

— Cet homme nous cache des choses, pesta Anna qui avait de plus en plus de mal à se contenir.

— Sebastian n'est pas le tueur, cela ne sert à rien de le questionner, coupais-je court au débat possible.

— Comment pouvez-vous en être sûr ? intervient Levy, qui ne faisait qu'observer depuis le début.

— Je le sais, c'est tout ce qu'il y a à conclure, m'affirmais-je pour qu'aucun d'entre eux ne discute ma décision.

— Il ne peut pas l'être, car c'est un serviteur dévoué, ne vivant que pour servir sa maîtresse, par conséquent, il serait incongru de lui rajouter des contrariétés, précisa le docteur Adams très amusé par la situation.

— Son véritable maître est son père, qui semble vouloir maintenir l'affaire secrète, surenchérir le prince, utilisant tout ce que je lui avais avoué contre moi.

Il faut croire que savoir la vérité n'a fait que renforcer leurs haines. Soit, je serais faire avec, néanmoins je ne le laisserai pas accuser Sebastian.

— Cela est tout à fait vrai monsieur Stuart, cependant pour l'heure ma priorité est le bien-être de Mademoiselle Lancastre, et je peux assurer que cette affaire bénéficie d'une enquête approfondie parmi les plus puissants pions de l'empire, repris Sebastian en déposant un marqueur digital sur mon bureau.

Acte 1 : pour la main de Médée ( reverse harem )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant