Chapitre 23 : Eiji

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P.D.V Eiji 


Revoir mon "paternelle" c'est comme verser de l'acide sur une plaie ouverte. Son odeur de menthe et de désinfectant me monte à la tête telle une tumeur prête à éclater. Tout en lui empester sa laideur intérieure, d'extérieur, il pouvait bien avoir tout l'apparat du bon père de famille bien propre sûr lui. Je l'imagine aisément avoir un charme du genre poivre et sel qui attire ses amantes. C'est sûrement son image d'homme prospère qui lui a valu de gagner les élections à Singapour. Mais la réalité est tout autre. Derrière chaque sourire se cache un profond dégoût des humains, c'est même de là que lui vient son odeur de désinfectant, ne supportant pas la" saleté de leur péché" comme il aime l'appeler. Les apparences sont primordiales dans notre société, alors il les utilise pour servir sa cause.

— Comment avance le jeu ? L'as-tu fait, tienne ? rentrant directement dans le vif du sujet.

— Ce n'est pas un objet que l'on peut posséder, serrant les rebords de mon siège pour me retenir d'exploser face à son machisme évident.

— Cette petite pécheresse doit être addict à ce genre de luxure pour avoir réclamé autant de prétendant, allant même contre les lois de dieu en prenant une femme, sa moue écœurante n'avait pas besoin d'être vue tellement elle était flagrante dans ses mots.

— Est-ce ton tard qui l'empêche de la posséder ? son rappelle constant de ce qui fait de moi un pitoyable héritier est presque amusant tant il est prévisible.

— En général, les "pécheresse" apprécient d'avoir les yeux bandés, ne pus-je m'empêcher de le provoquer n'appréciant pas sa manière de parler des femmes.

Mon bras se leva par automatisme de manière à contrer sa gifle. Si je dois la remercier pour une seule chose, c'est de m'avoir permis d'avoir un tel entraînement.

— Petit dégénéré, comment oses-tu me répondre ? Sa haine devait transpirer de tous ses pores tant je la sentais peser sur moi, ce qui ne fit que m'amuser plus encore.

— Peut-être que si tu avais su combler une femme maman n'aurait pas cherché à te fuir, la cicatrise du souvenir de ma mère ne bougeant plus alors que je la secouais en hurlant après des secours remonta si brutalement que j'en eus presque le tournis

— Ta mère était à moi, insistant sur ce dernier mot

— Ma mère n'était pas un jouet que tu pouvais ranger bien sagement dans ta vitrine, elle a fini par exploser en mille morceaux pour obtenir sa libération, répliquais-je d'un ton si glacial qu'il est fort possible que la température de la pièce ait baissée de quelques degrés.

Il m'avait pris ma mère, il m'avait pris la seule chose belle de ma vie, et je le lui rappellerai jusqu'à la fin de ses jours.

— Contente-toi de m'obéir et de t'assurer cette femme, nous avons besoin de l'appui des Lancastre, de manière plus clair, il avait besoin des Lancastre pour réaliser son rêve de devenir l'égal de dieu.

— Je joue à ma manière et comme elle te l'a bien fait comprendre, ce jeu ne te regarde pas, alors si tu n'as plus rien à me dire, je te pris de me laisser prendre congé, n'attendant pas une seconde de plus avant de quitter son bureau.

Fort heureusement, il retournera à Singapour dans moins d'une semaine, m'épargnant la possibilité de le revoir d'ici là. Mon pays me manquait cruellement parfois, puis je me rappelle qui le dirigeait et alors le manque s'estompe.

Une fois dehors, je ne me fis pas prier en allumant une de mes cartes direction le cancer des poumons. J'aimerais diminuer, mais disons que j'ai un géniteur qui est un salaud, alors ça me donne une bonne excuse.

Acte 1 : pour la main de Médée ( reverse harem )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant