Chapitre 25 : William

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P.D.V William

Premièrement, je ne m'attendais pas à ce qu'elle se présente devant mes appartements à cette heure. En fait, qu'elle ne se présente pas du tout, peu importe l'horaire. Mais ma curiosité pour les énigmes vient de se réveiller avec un appétit féroce au vu des dernières découvertes.

— Je ne comprends pas, votre majordome était au courant de tout cela et ne vous en a pas informé ? mon ton résonné d'une manière plus sec que je ne l'aurais imaginé, néanmoins le fait que la pièce du puzzle ne s'emboitait pas avec le reste me chiffonner.

— Sebastian est avant tout au service de mon géniteur, par conséquent sa loyauté envers lui surpasse celle qu'il a envers moi, se confia-t-elle avec une certaine colère ou douleur, dure à décrypter ce qu'elle ressent.

— Il serait bon ton de chercher à ce qu'il vous en dise plus cela, je l'avoue, sonner plus comme un ordre qu'un conseil

— Libre à vous de tenter cette expérience, mais si je ne peux le faire parler, alors, je crains que nul ne le peut, se vexa-t-elle que je laisse sous-entendre qu'elle n'a pas le contrôle sur la situation, ce qui factuellement est le cas.

— Sans cela, je ne vois pas en quoi ces informations vont nous être utiles ? précisais-je en la dédaignant, quelque peu satisfait de la voir perdre son contrôle habituel.

— Je vous l'accorde, chercher les ennemies de Lucian Lancastre c'est comme considérer que le monde est coupable, néanmoins un autre détaille est important dans cette affaire, poursuivit cette dernière en se penchant sur mon écran et ainsi pointer du doigt un autre acronyme récurrent

— EDL, ce sont des initiales a priori, vous dites-elle quelque chose ? compris-je doucement où elle voulait en venir.

— Non, mais si l'un s'occupait de les stériliser, un autre devait forcément les recruter, fit-elle écho à ce que j'avais moi-même conclu.

— Je peux utiliser ma base de donnée pour chercher s'il y a des trafiquants d'être humain ou d'organe qui corresponde à ses acronymes, même s'il est tout à fait probable qu'il est changé d'identité ou encore que ceci ne soit qu'un pseudonyme, avouais-je pour me montrer réaliste.

— N'importe quelle piste nous sera utile, pour ma part, je vais creuser dans nos organismes liés à cela d'une manière ou d'une autre, acquiesça-t-elle en remontant son châle qui avait dénudé une de ses épaules.

Je me mets directement au travail, essayant de faire abstraction de sa présence. Ce qui est tout à fait inconcevable, alors juste après avoir lancé mon logiciel, je me dirige près de la table de nuit pour y sortir un nécessaire de thé.

— Mettez-vous à votre aise, lui indiquais-je le fauteuil avant de lui tendre une couverture et de lui demander si elle désirait du thé.

Chacun s'afférant à ses activités sans faire attention à l'heure qui défile. À chacune des avancées que nous faisions, nous l'inscrivions sur le tableau virtuel que j'avais créé. Il n'était clairement pas aisé de démêler les fausses pistes des vrais. Essayant de vérifier la concordance temporelle entre chacun et chacune des cibles possibles. Aucune ne semblait véritablement se démarquer. Étonnamment, cela était plaisant de discuter et débattre avec elle de chaque théorie émise. J'aimais observer son visage se concentrer sur chaque détail, créant des frises chronologiques qu'elle comparait les unes les autres.

La fatigue commença visiblement à pointer le bout de son nez, que ce soit pour moi ou pour elle.

— Si vous désirez vous reposer, prenez mon lit, vous y serez plus à l'aise que sur ce fauteuil, l'informais-je en l'observant se replier sur elle-même d'épuisement.

Acte 1 : pour la main de Médée ( reverse harem )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant