Fiction OrelxGringe - Je t'aime toujours.

Partie 19 - La tendresse.

Il toqua à la porte d'entrée de Guillaume, le cœur battant la chamade en se disant que peut-être ce dernier ne viendrait pas lui ouvrir. Ce soir, il avait un peu bu. Guillaume ne s'était pas présenté de la soirée au travail et bien qu'il était au courant grâce à Claude que c'était parce qu'il avait pris sa soirée par rapport à Chloé, il avait soudainement eu envie de le voir. Claude avait voulu le raccompagner et il lui avait dit de ne pas s'inquiéter et qu'il allait bien pour le rassurer. Son ami avait un bar à gérer, surtout vu que Guillaume n'était pas là pour lui prêter main forte. Il attendit donc quelques instants devant la porte d'entrée du plus grand, se demandant si celui-ci allait lui ouvrir, et, juste au moment où il allait tourner les talons pour rentrer chez lui, déçu, la porte s'ouvrit enfin :

« Aurél ? s'exclama Guillaume d'un air surpris en apparaissant alors et il lui jeta un petit regard hésitant avant de lui sourire timidement en remarquant qu'il avait les yeux rougis, comme s'il avait pleuré.

— Sa-Salut...

— Mais... qu'est-ce que tu fais là ? »

Il ne sut pas quoi dire un instant, se demandant quelle excuse inventer, avant de décider de dire la vérité.

« Tu... me manquais... Et... je voulais savoir comment tu allais...

— Comment j'allais ? Comment ça ?

— Tu... n'étais pas là ce soir au bar, répondit-il, préférant ne pas lui dire qu'il voyait qu'il avait pleuré, le visage défait. Claude m'a dit qu'il t'avait donné ta soirée et... je sais que j'aurais probablement dû te laisser tranquille mais... Ce matin, tu étais distant et... Enfin... j'avais envie de te voir. J'espère que tu ne m'en veux pas... »

Guillaume le regarda d'un air confus, comme s'il essayait de lire en lui la véritable raison de sa présence ici, avant qu'il ne voit ce dernier exhaler un petit rire désabusé :

« T'en vouloir ? Pourquoi tu voudrais que je t'en veuille ? Allez viens, rentre. »

Il hocha la tête doucement puis fit un pas afin d'entrer dans le petit appartement, Guillaume refermant aussitôt la porte derrière lui et venant poser sa main sur le haut de son dos pour l'entraîner jusqu'au salon, le faisant frissonner au contact.

« Tu te rappelais de mon adresse ? Tu n'es venu qu'une seule fois, non ? lui demanda le plus grand en lui faisant signe de s'asseoir sur son canapé et il rougit en se disant qu'il avait raison.

— O-Oui, c'est vrai... Mais... je l'ai retenue...

— Comme quand t'étais plus jeune alors, rigola Guillaume en venant s'asseoir près de lui et il rougit de plus belle en se rappelant de ce qu'il lui avait dit sur ça le jour de la fête de Claude. Dis-moi, Aurél... T'aurais pas un peu bu ce soir ? »

Il sentit ses joues le chauffer à cette question, sachant pertinemment bien que la réponse était oui, et il se rapprocha doucement de Guillaume sur le canapé :

« Je veux que tu saches... que je suis là pour toi, si tu as besoin... Et que... c'est pas grave si tu ressens le besoin de coucher avec des inconnues pour noyer ta peine... Que ça me va, tant que tu acceptes... de coucher avec moi aussi.

— De... De quoi tu parles, Aurél...? De quelle... peine tu parles...? »

Guillaume lui lança un regard mi-confus mi-inquiet quand il lui demanda ça et il secoua la tête avant de venir frôler ses lèvres des siennes en se rapprochant plus encore de lui :

« Embrasse-moi, supplia-t-il alors le plus grand et quand celui-ci s'exécuta après un instant d'hésitation, il vint s'asseoir à califourchon sur lui et enfouit son visage dans son cou. Et fais-moi l'amour. S'il te plaît, Guillaume. »

Il eut l'impression d'entendre Guillaume déglutir péniblement à sa demande avant de le sentir poser une main avec douceur sur son dos :

« Aurél, tu es sûr ? Tu es sûr que tu en as envie ? »

Il hocha la tête dans le cou de Guillaume alors qu'il se sentait brûler de l'intérieur d'être autant en contact avec lui et bientôt il le sentit glisser une main sur sa nuque. Guillaume caressa un instant cette dernière sous ses longs cheveux noir avant de lui murmurer un petit ok, comme tu veux, au creux de l'oreille et il soupira, soulagé. Guillaume était là, et il allait enfin pouvoir le sentir contre lui à nouveau. Il était accro à présent à son contact.

***

« Eh... Comment tu te sens ? »

Lorsqu'il reconnecta à la réalité – le fait de coucher avec le plus grand lui faisant à chaque fois perdre tous ses moyens –, il était sous la douche en compagnie de Guillaume. Il pouvait sentir les gouttes d'eau tomber en cascade sur ses cheveux mi-longs et il offrit un petit sourire embarrassé au plus grand, ne s'étant pas rendu compte avant que celui-ci l'avait entraîné dans la douche.

« Qu'est-ce que...

— T'as déconnecté, hein, p'tit chat ?

— P'tit... chat...? bredouilla-t-il, surpris du surnom, et Guillaume exhala un petit rire joyeux.

— Ça te va bien, je trouve. Tu t'es écroulé sur moi après l'amour alors j'ai décidé de t'amener sous la douche pour te nettoyer cette fois. »

Il hocha la tête, gêné de l'entendre lui dire ça, ne se rappelant de rien si ce n'est les sensations qui l'avaient assaillies pendant l'acte comme à chaque fois et aussi surpris de l'entendre appeler ce dernier l'amour pour une fois. Guillaume n'avait pas utilisé le mot baise. Celui-ci souriait doucement à présent, une main perdue dans ses cheveux dégoulinant sous l'eau de la douche et les yeux rivés sur ses cheveux, et il rougit en se doutant que c'était sa mèche blanche qu'il regardait ainsi.

« Est-ce que tu veux... que je rentre chez moi maintenant ? balbutia-t-il, un peu perdu vu que c'était la première fois qu'il ne s'endormait pas directement après l'acte auprès du plus grand.

— Hein ? Non, pas du tout... Tu peux rester, répondit aussitôt Guillaume en fronçant les sourcils avant de lui sourire. Ça me ferait même plaisir, hein ? »

Il acquiesça de nouveau, d'un air hésitant, puis il sentit Guillaume l'attirer à lui et le prendre dans ses bras avant de plonger son visage dans ses cheveux :

« Reste, Aurél. S'il te plaît, ça me ferait du bien. Tu sens bon en plus... »

Il sentit les larmes lui monter aux yeux à la demande si sincère de Guillaume et hocha la tête dans son cou avant de venir se blottir contre lui de plus belle. Évidemment. Évidemment qu'il allait rester avec lui s'il le lui demandait. Il ferait absolument tout pour lui. Et ça, c'était une certitude.