Partie 23 - L'arrêt.

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« Je... N-Non... Stop... »

Guillaume s'immobilisa à l'instant où il bégaya ça contre lui alors qu'ils étaient, encore une fois, en train de faire l'amour, puis il le sentit se reculer légèrement de lui.

« Pardon ? Aurél, tu as dit quelque chose ? »

Il était assis à califourchon par-dessus ce dernier, dans la position qu'il préférait afin de pouvoir le regarder mais aussi de pouvoir se blottir contre lui durant l'acte, quand il avait senti la panique l'envahir. Guillaume l'avait rejoint devant le bar quand il en était sorti à sa fermeture et quand celui-ci lui avait proposé de passer la nuit chez lui en posant une main délicatement entre ses deux omoplates, il n'avait pas su refuser. Évidemment, ils avaient fini sous les draps comme à chaque fois, mais cette fois-ci, les mots de son ami Claude lui étaient revenus alors qu'il se sentait partir sous la force des sensations ressenties. Ça faisait plusieurs fois maintenant que Claude le prévenait qu'il allait finir blessé s'il continuait comme ça, et il savait que son ami avait raison. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas dire non à Guillaume.

« Aurél ? Tu m'as parlé, mon chat ? lui demanda de nouveau Guillaume en glissant sa main dans ses cheveux emmêlés et il sentit une bouffée de chaleur monter en lui en l'entendant l'appeler ainsi.

— J'ai dit... stop...! s'écria-t-il alors en se défaisant de Guillaume pour se lever du lit, ne supportant plus son contact à cet instant précis, et il vit ce dernier écarquiller les yeux en se sentant repousser de lui avant de se sentir vaciller.

— Aurél ! »

Il tomba par terre près du lit du plus grand et une demie-seconde à peine plus tard, ce dernier était à ses côtés, agenouillé sur le sol de sa chambre.

« Eh, Aurél ?! Ça va ?? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?? »

Il sentit Guillaume poser une main sur son dos en lui demandant ça mais il ne réussit pas à lui répondre, sa chaleur corporelle le suffoquant petit à petit. La pièce se mit alors à tourner autour de lui et il se sentit tomber contre le plus grand tandis qu'il sentait son mental s'effondrer. Tout devint noir.

***

Aurél, tu m'entends ? Eh... Dis-moi que tu m'entends... Oui, c'est bien...

Il cligna des yeux en revenant à lui, n'ayant absolument aucune idée de combien de temps il était resté inconscient. Il remarqua qu'il était désormais allongé sur le lit de Guillaume, le drap de ce dernier recouvrant son intimité, et le plus grand assis près de lui. En se tournant vers lui, il remarqua alors à quel point Guillaume avait l'air inquiet, un air fortement soucieux sur ses traits :

« Gui...llaume...?

— Oui, c'est bien. Tu reviens à toi, Aurél, lui dit Guillaume en lui souriant d'un air forcé, l'aidant à se redresser contre la tête du lit. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

— Je... Ça s'est mis à tourner... Tout d'un coup... J'ai eu chaud... Je me suis senti mal et j'arrivais plus à respirer...

— Vraiment ? Bordel, c'est la première fois que ça te fait ça, non ? Est-ce que tu sais à quoi c'est dû ? Une semaine compliquée au boulot ?

— Non...

— Alors des problèmes personnels ? Ta famille...? lui demanda Guillaume et il secoua la tête, se rappelant à ce moment-là que Guillaume ne connaissait en réalité rien de lui, ne parlant quasiment pas de leurs vies personnelles respectives entre eux. Ta soeur, peut-être ?

Fiction OrelxGringe - Je t'aime toujours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant