Double jeu Chapitre 13

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- J'ai perdu la partie, semblerait-il. Vous m'avez maté.

- Où sont donc passé vos atouts, Docteur ?

- Dans ma manche.

- Vous apprenez vite.

- J'ai une bonne professeure.

- Vous êtes adorable... Je vais me résoudre à vous avouer quelque chose, pour vous remercier du compliment.

- Vous m'en voyez ravie.

- Eh bien voilà : je ne sais pas si je souhaite tuer un corps ou un esprit.

- Précisez.

- Le corps et l'esprit sont liés, certes, c'est indéniable. C'est une symbiose parfaite. Néanmoins, il est possible de tuer un esprit, sans pour autant tuer un corps.

- Comment savoir si un esprit est mort ?

- Les yeux ne sont-ils pas les fenêtres de l'âme ? J'ai tué l'âme de ma première psychologue. Le regard ne ment pas.

- Je ne suis pas d'accord avec ce que vous affirmez.

- Pourquoi cela ? Ne faîtes pas l'erreur de vous rebeller, Docteur. Vous étiez parfait jusqu'ici.

- Tuer un corps me semble bien plus simple. L'esprit peut rester au travers des actes qu'à commis une personne, qu'ils soient bons ou mauvais. J'irai même jusqu'à dire que l'esprit rayonne dans toute sa grandeur une fois le corps disparu.

- Vous m'intriguez.

- Est-ce une bonne chose ?

- Je vous prie de vous faire plus coopératif. Je dois absolument trouver « Qui », et je ne veux pas me tromper.


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