Chapitre 11 - Téquila Paf

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HAZEL

Debout devant la gazinière, je me maudis intérieurement en faisant sauter mes pancakes. J'ai laissé Bellamy Mason glisser ses doigts dans ma culotte. 

Pire, je lui ai montré mon cul. 

Et tout le reste de la soirée, il n'a cessé de me taquiner en me lançant des allusions sexuelles. Des remarques sur mes gémissements, ou sur la façon dont je cite : "mes hanches ont baisé ses doigts." 

Même sur le chemin du retour, il s'est amusé à passer son bras sur mes épaules en m'invitant à me tromper de porte dans la nuit. Je lui ai dit d'aller se faire foutre.

Avant d'entendre sa conversation avec Caleb, je commençais à l'apprécier lui et son côté connard. Il m'a fait passer une bonne soirée au gala, et j'ai pu obtenir une petite vengeance bien méritée sur Harold. 

Je n'irais pas jusqu'à dire qu'on était deux super amis ravis d'être coincés ensemble, mais ça ne semblait plus si terrible finalement. Réaliser que pour lui c'était une punition m'a blessée.

Je porte l'assiette sur la table, et sursaute en le voyant debout derrière moi, torse nu en jogging et dardant son regard le long de mon corps. Je l'avais déjà remarqué, mais il n'a qu'un seul tatouage. Celui de son gang situé sur sa poitrine. Ses cheveux sont ébouriffés, signe qu'il sort du lit, ses yeux plissés et ensomeillés rencontrent les miens.

— T'as oublié ta nuisette à Boston ? questionne-t-il d'une voix un peu plus grave que d'habitude.

Je l'ignore pendant qu'il se fait un café, et bois mon chocolat chaud en mangeant mes pancakes tandis qu'il s'installe en face de moi.

— Je préfère ta robe d'hier soir.

— Et moi quand tu m'ignores.

— C'est pas l'impression que tu donnais en baisant mes doigts, me nargue-t-il d'un sourire.

Je rougis comme une idiote en manquant de m'étouffer, ce qui le fait éclater de rire en savourant son café avec un air de connard.

— Pourquoi tu t'es raidie juste avant de jouir, Hazel ? Comme si tu avais stoppé l'orgasme avant qu'il n'arrive.

Cette fois, la couleur des tomates a officiellement élu domicile sur mon visage.

— Je... Tu... Merde, bredouillé-je, prise de court.

Son regard ne quitte pas le mien en essayant de comprendre ma gêne.

— Arrête de rougir comme ça, c'est du sexe, t'as pas à en avoir honte.

— On peut juste ne pas en parler ? demandé-je véritablement mal à l'aise en détournant le regard.

— Ok, je suis occupé aujourd'hui mais on en reparle ce soir. Paige sera ton garde du corps jusqu'à mon retour.

Il débarrasse sa tasse et part dans sa chambre. J'entends l'eau de sa douche couler, et termine de déjeuner. 

Hors de question qu'on en parle. 

Bellamy revient quelques minutes plus tard, les cheveux humides, dans un tee-shirt blanc qui épouse la forme de sa musculature. Un pantalon cargo complète sa tenue, un sourire étire ses lèvres quand il sent mon regard sur lui. Sa cicatrice se plisse, et je ne peux m'empêcher de penser au fait que ça a dû être très douloureux de la recevoir.

— Continue de me regarder comme ça, et j'annule mes plans pour finir ce que j'ai commencé hier soir. Je te ferais jouir sans que tu ne t'arrêtes cette fois.

Je déteste mon corps de réagir à chaque parole obscène qui sort de sa bouche.

— N'oublie pas mon nuage, je suis la fille ennuyeuse avec qui il est terriblement pénible de passer du temps.

Ugly ContractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant