Pouvoirs BXB (Saison 1)

Chapitre vingt-trois

Mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles, je marche doucement sur le trottoir après m'être garé pas très loin de chez Ethan.

Ce n'est pas aussi loin que je le pensais ; seulement quinze minutes en voiture, donc vingt à vélo.

Je m'arrête de marcher afin de contempler le paysage resplendissant devant moi.

L'automne, ma saison préférée de toutes.

Le soleil, sur le point de se coucher, inonde les villas du quartier Richard Chill de ses rayon orange rayonnante, mettant ainsi en valeur les feuilles rouges et oranges qui tombent une par une des arbres autour de moi.

Malgré la présence du soleil, je monte tout de même le zip de mon blouson parce que le froid commence à venir avec la tombée de la nuit.

J'appuie deux fois sur la sonnette d'Ethan.

Une dame à forte corpulence m'ouvre la porte.

Elle a l'air d'avoir environ la cinquantaine, enfin je doute un peu à cause du tonne de maquillage qu'elle a sur le visage.

- Bonsoir, dis-je encore devant la porte, je suis le copain d'Eth...

- Добрый вечер, мой мальчик, Итан в своей комнате. Вы можете пойти и присоединиться к нему.

N'ayant absolument rien compris de ce qu'elle vient de dire, j'ouvre grand les yeux.

- Toi...doit...entrer. Reprend-elle en asseyant d'articuler au maximum malgré son fort accent. Ethan...ch...chambre.

Elle s'écarte de l'encadrement de la porte pour me laisser entrer.

Waouh !

L'intérieur de la villa est encore plus grand que ce que je pensais.

Le hall d'entrée fait deux fois la taille de mon salon.

La pièce de vie paraît découpée dans les pages d'un magazine que lisent souvent ma mère et madame Evans quand elle vient chez nous.

- Ethan...haut. Fait la dame en m'indiquant d'un geste du menton les escaliers interminables qui mènent à l'étage.

- Merci.

Je monte les marches d'un pas hésitant sans vraiment savoir où je vais exactement.

J'emprunte un long couloir et dépasse plusieurs portes entrouvertes dont je suis absolument certain qu'il n'y a rien à l'intérieur.

Quelques tableaux de peintures sont accrochés au mur d'un blanc parfait.

J'imagine qu'ils valent chacun encore plus cher que ma maison.

Parmi eux, se trouve une photo d'un petit garçon que j'imagine très bien être Ethan. Il est assis sur les genoux d'un homme dans un parc.

On peut tout de suite deviner que c'est son père, on dirait lui avec dix ans de plus ; les même yeux vert émeraude et les mêmes traits du visage.

Deux portes dépassées plus tard, j'arrive enfin devant celle de mon petit ami ; il y a marqué son prénom en italique sur celle-ci.

Mais avant de frapper, une porte attire mon attention.

Là où les autres sont d'un marrons impeccable et bien entretenue, celle-ci est différente.

On dirait qu'elle n'a pas été ni toucher ni ouverte pendant des années parce qu'elle ne semble pas être du même modèle que les autres et la peinture blanche et très sale et écaillée.