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Note : voilà encore un chapitre où vous aurez votre mot à dire quant au choix du titre ! Proposez moi vos idées au fil de votre lecture de ce segment ^^

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Je le regarde, étonnée de son comportement. Pourquoi se fâche-t-il à ce point ? J'ai descendu la piste rapidement je le reconnais, mais il n'y a pas mort d'homme.

— Laisse la Kaïl, elle a juste découvert l'amour des descentes. Ca nous est tous arrivés.

Naïm me regarde, un grand sourire dressé sur le visage, il a l'air fier de mes prouesses. Noa en rajoute à son discours, ce qui ne plaît pas à Kaïl.

— Il a raison, on s'assagit avec le temps. Maddie est encore une enfant, elle profite à fond sans crainte.

Je prends un air vexé tandis que Kaïl serre la mâchoire. Visiblement, il n'est pas daccord avec les autres. La nuit pointe le bout de son nez au-delà des montagnes enneigées. Nous décidons alors de rentrer au chalet. Sur le chemin, Kaïl tire encore la tête. Je me rapproche de lui et m'accroche à son bras pour lui souffler au creux de loreille :

— Demain je ferais attention, je te le promets.

— Ne me fais pas de promesse si tu ne comptes pas la tenir. Ça peut être dangereux d'aller si vite, tu ne te rends pas compte. Noa à raison, tu es une enfant.

Son visage est passé de la colère à la tristesse. Ses sourcils se froncent toujours autant, mais une légère subtilité souligne le changement dans ce qu'il ressent.

— Une promesse est faite pour être tenue, tout le monde le sait, dis-je en souriant timidement.

— Pas tout le monde justement

— Tu es toujours aussi pessimiste.

Je plaisante doucement pour détendre latmosphère.

— Et toi tu es ma petite optimiste.

Son air à complètement changé. Son visage s'est ouvert et il rigole d'un ton presque sincère, posant sa main sur les miennes qui tiennent toujours son bras. Son optimiste. Ce simple mot éveille en moi une colonie de papillons qui s'envolent à l'unisson. Je rougis et déplace mes mains jusqu'à mes poches, soudainement embarrassée par notre proximité. Arrivés au chalet, nous nous jetons sur le canapé. Tous empilés les uns sur les autres comme des Tupperwares. Naïm propose de commander des pizzas. Alors que nous attendons patiemment notre commande, Noa part se doucher et Naïm se glisse dans sa chambre pour faire une sieste. Nous lui promettons de le réveiller quand son festin sera arrivé. Je me retrouve alors seule avec Kaïl. Je rougis à cette simple pensée.

— Je suis désolé de m'être énervé toute à l'heure. Tu t'amusais juste. Je m'excuse aussi pour cette histoire de promesse. Comme tu le sais déjà, j'ai souvent été trahi.

Sa voix est chevrotante et son regard perdu sur la cheminée (alors qu'aucun feu ne s'épanouit dans son ventre).

— Tu veux me raconter ?

Il baisse les yeux sur ses mains qu'il tripote inlassablement. Il semble être en plein débat avec lui-même. Le froid ressenti dans la journée commence à se réveiller à nouveau, j'attrape le plaid au bout du canapé et je m'emmitoufle à l'intérieur. Il relève doucement son visage vers moi. Ses yeux sont voilés d'une infime douleur. Il pousse un long soupire avant de se lancer.

— Disons que j'avais parlé à des amis des difficultés que j'ai avec mes parents et un jour alors qu'on se disputait, ils s'en sont servi contre moi pour me blesser.

— C'est horrible, je réponds du tac au tac, c'est tellement blessant !

Il hoche la tête et me dit que c'est la meilleure solution pour détruire quelquun.

Te souviens-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant