Les Gardiens de Dralyr - I - Malédiction

Chapitre 22 : Erreur

/!\ TW : remarques perverses et pédophiles, comportement de v!oleur /!\

Le petit groupe faisait face à un navire qui était échoué sur le sable, à une dizaine de kilomètres de la surface. Le bateau avait traversé les siècles et cela se voyait aux nombreuses fissures dans la coque en bois, bois qui s'était décomposé à certains endroits. N'étant pas à l'aise sous cette profondeur, les adolescents voulurent rapidement faire le tour du bateau afin de trouver la statue de Posoë puis remonter à la surface.

Laury toucha son pendentif mais elle ne le sentit pas chauffer sous ses doigts ou un autre signe qui indiquerait la présence de la gemme. Elle ne s'en préoccupa pas pour l'instant et continua de nager au milieu de l'épave. Quand soudain elle aperçut une grande forme qui l'attirait. Le cœur battant, elle accéléra et se trouva face à la statue du premier élémentaire de l'Eau. Intimidée devant l'homme de pierre, Laury ne sut comment réagir. Devait-elle sauter de joie ? Grâce à la gemme que la statue gardait, elle allait enfin pouvoir développer au maximum ses pouvoirs et montrer à tous de quoi elle était capable. Elle remarqua seulement après que Posoë était assis sur une petite colonne, tenant un trident au bout duquel elle imaginait le joyau briller d'un éclat bleu. Mais, une des piques du trident était cassée. Et malgré ses attentes, elle ne vit rien.

Pas de lumière bleue.

Pas de gemme.

Pas de gloire.

— Pourquoi il n'y a rien ? Où est-elle ?

Les bras tremblants et la bouche crispée, Laury observa chaque recoin de la statue pour être sûre qu'elle ne manquait rien, mais la pierre avait bel et bien disparue. Laissant ses émotions l'emporter, la jeune fille poussa un cri de frustration étouffé par les abysses, créant tout de même un courant qui balayait ses amis. L'eau autour d'elle s'agitait de plus en plus, et ne cessa que lorsqu'elle entendit la voix alertée d'Alexeï :

— Derrière-toi !

Laury eut tout juste le temps d'esquiver la masse sombre qui fonçait vers elle, museau en avant, ne cachant pas ses dents aiguisées. Alors que le requin revenait à la charge, une longue lame se planta dans sa peau épaisse, laissant s'échapper un filet de sang, mais le gros poisson ne changea pas de cible et Laury le repoussa comme elle le put avec une puissante vague. Alors qu'Alexeï s'était rapproché de la jeune fille, épée tâchée en avant, le requin leur fonça à nouveau dessus et Carla produisit alors des ultrasons qui l'étourdissèrent suffisamment pour qu'il tombe sur le sable.

Rayan et Malia, ne pouvant utiliser leurs pouvoirs de Feu sous l'eau, usaient de leur force brute pour immobiliser la bête, tandis que les autres les rattrapèrent en voyant l'agitation.

— Nous avons regardé de l'autre côté et il n'y a ri-

Jeanne s'interrompit en voyant la scène devant eux. Les cinq élèves tentaient tant bien que mal de maintenir le requin au sol quand soudain l'elfe éleva la voix :

— Arrêtez de lui faire du mal ! Il a quelque chose à nous confier !

Perplexes, les mages se regardèrent sans bouger, choqués de leur propre violence. Les combats en Terphea avaient dû les perturber, ils ne réfléchissaient plus avant de se défendre, voire d'attaquer. Ils considéraient que toutes les créatures leur voulaient du mal.

Ils relâchèrent le requin qui ne bougeait presque plus. Mme Elwing s'en approcha et lui fit manger une algue qui lui redonna de l'énergie, les mages reculèrent par peur qu'il ne les attaque à nouveau. Puis leur enseignante lui parla dans une langue que personne ne comprenait, avant de leur faire un récapitulatif.