Chapitre 27

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La porte s'ouvre et elle débarque enfin. L'examen commence dans 2 minutes, elle a failli arriver en retard. Je suis sûr que le jury lui aurait fait un traitement de faveur et qu'ils n'auraient pas compté le retard, mais bon quand même.

-« Enfin, j'ai cru que tu serais en retard. »

Elle me regarde d'un air que je ne lui reconnais pas.

-« Je ne le suis pas donc lâche-moi. »

Étonnée de sa réponse, je ne tente pas d'autres approches. Elle a l'air en colère, mais pourquoi ? Si c'est parce que je ne veux pas sortir avec elle, je lui ai dit que je n'étais pas prête. Ça ne serait pas cool de sa part de m'en vouloir pour ça.

Je n'ai pas le temps d'y penser plus longtemps, nos prénoms sont dits à travers la salle, c'est à notre tour. Avec ça, je n'ai pas eu le temps de stresser pour l'examen. On présente notre répertoire et on se met à jouer nos morceaux en communs. Après ça, on joue nos morceaux personnels et nous sommes autorisées à quitter la scène. Ça s'est bien passé, je m'empresse d'envoyer un message à ma mère pour la prévenir.

Je m'apprête à aller parler à Allison pour lui demander son ressenti sur notre prestation, mais elle est partie. Je la cherche, mais aucune trace d'elle. Je perds espoir quand je la trouve enfin dans une des loges assignés aux élèves.

-« Enfin, je t'ai cherché partout. »

-« Tu m'as trouvé. »

Son air méprisant m'énerve.

-« C'est quoi ton problème ? » Mon ton s'élève un peu sur le coup de l'énervement. Je ne l'ai jamais vue comme ça et je déteste.

-« Mon problème ? À toi de me le dire. »

-« De quoi est-ce que tu parles ? »

-« Je t'ai vue avec mon frère dans la cabane. Il me semblait que tu devais étudier ? Tu n'étais pas obligé de faire semblant de bien m'aimer pour t'approcher de mon frère, tu sais. C'est pour ça que tu étais froide quand on travaillait.»

Ses yeux humides me brisent le coeur, c'est vraiment ce qu'elle pense ? Je m'empresse de répondre détestant la voir triste.

-« Eh, qu'est-ce que tu t'es imaginé ? Jamais je ferais une chose pareille. C'est ton frère qui m'a obligé. »

Elle semble se calmer. Mais ses sourcils sont toujours haussés. Je la rassure directement.

-« Écoute, je sais que tu ne comprends pas, mais je ne me sens pas prête à assumer ça. Mais tu me plais. Je ne faisais pas semblant avec toi. Et si j'étais énervé, c'était pour une autre raison.»

Ses traits s'adoucissent.

-« Quelle raison ? »

-« J'ai trop honte de le dire à voix haute. »

Je reconnais son air joueur qui reprend forme sur son visage qui était si triste, quelques minutes avant.

-« Dis-moi ? »

-« J'étais jalouse de la fille qui était avec toi. »

Elle semble comprendre la situation et elle éclate de rire. Je rougis immédiatement me sentant bête de lui avouer ça.

-« T'es mignonne quand tu rougis. C'était ma cousine la fille que tu as vue. »

Je rougis encore plus après ses phrases et je n'ose pas la regarder dans les yeux. Je baisse la tête.

-« Tu sais, on est pas obligé de se montrer. On peut aller doucement. »

Je réfléchis à la proposition, mais lorsque je relève la tête et que je la vois si près de moi avec son visage adorable, je ne réfléchis plus.

-« J'ai très envie de t'embrasser. » Ces mots sortent de ma bouche sans que je ne puisse les empêcher.

Elle ne prend pas la peine de répondre et elle m'attire à elle en mettant ses mains sur mes hanches. Elle pose ses lèvres sur les miennes doucement et la sensation que j'ai ressentie la première fois réapparaît. Ça m'avait tant manqué sans que je ne m'en rende compte. Je profite de chaque seconde de ce baiser.

La princesse et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant