Chapitre 28

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Il est 9h47, j'attends Allison dans une sorte de salle inconnue de tous. C'est un petit local utilisé pour ranger les produits pour l'hygiène. Ça fait 3 semaines qu'on s'est embrassées, ça passe vite. On trouve toujours des petits moments pour se voir pendant la journée. Cette nouvelle relation me donne tellement de nouveaux sentiments que je n'avais jamais ressentis avant. Elle est en train de changer complètement ma vision de la vie sans même s'en rendre compte.

Je m'apprête à partir, j'ai cours dans 10 minutes et elle n'a pas l'air d'arriver. La porte s'ouvre et elle apparaît pile quand je refermais mon sac.

-« Désolée pour le retard, le professeur m'a gardé un peu plus longtemps pour discuter. »

-« T'inquiètes pas, on a 10 minutes devant nous. »

Elle sourit et elle m'embrasse. Même si on l'a fait maintenant une petite dizaine de fois, mon bas-ventre ne cesse de me faire comprendre à quel point il aime ça. Nous nous séparons quand on commence à manquer d'air.

-« Tu vas me manquer, tu sais » Avant de la connaître, je ne pensais pas qu'Allison était aussi attentionnée et douce, maintenant, ça a bien changé.

-« C'est seulement 2 semaines, ça va aller. On s'appellera souvent, promis. »

Elle sourit et essaie de cacher sa tristesse, mais ne réussit pas très bien. Elle est adorable.

Les examens sont terminés, tous les élèves rentrent chez eux pour les vacances de Noël. Elle va me manquer, mais bon, revoir ma famille va me faire du bien. Il s'est passé tellement de choses en un mois, j'ai besoin d'y réfléchir loin d'ici.

-« Tu vas faire quoi pour Noël ? » Me dit-elle en ne me lâchant pas des yeux.

-« On va chez mes grands-parents, ils habitent assez loin donc c'est le seul moment de l'année où on se réunit tous et toi ? »

-« Sûrement seule avec mon frère, mes parents sont trop occupés pour fêter Noël. »

Je la prends dans mes bras pour tenter de la réconforter. Moi qui pensais qu'elle avait une vie de rêve, je me suis bien trompé. Le câlin dure quelques secondes, on se sépare tristement. Un dernier bisou et on sort de notre cachette. Les couloirs sont vides, elle me raccompagne jusqu'à l'entrée de l'internat. Les derniers au revoir. Ça ne fait que 3 semaines qu'on est proche toutes les deux et j'ai l'impression de la connaître par cœur. Je me sens tellement proche d'elle. 2 semaines, ce n'est rien, mais alors pourquoi je me sens si triste ?

-« Bon, passe de bonne vacance. Tu as intérêt à me parler souvent. »

Je souris à sa phrase et lui fait un bisou rapide sur les lèvres. Je n'ai pas pu me retenir. Ses yeux s'ouvrent en grand.

-« T'es folle ? Imagine quelqu'un nous a vues.»

-« Je n'ai pas pu m'en empêcher. »

Elle sourit de toutes ses dents et s'en va.

Pour ma part, je remonte faire ma valise. Sarah m'attend dans ma chambre. Ça fait 1 semaine que dès que je suis dans la même pièce qu'elle, j'ai envie de lui parler de ma nouvelle relation. Je sais que je peux lui faire confiance, mais le dire à voix haute ne ferait que confirmer ce qui est en train de se passer et je ne sais pas si je suis prête.

Lorsque Sarah a terminé sa tirade sur le fait qu'elle a quittée son copain, car ce n'est qu'un looser, elle me demande comment ça se passe les amours. C'est la question de trop, il est temps.

-« Justement, à propos de ça, je dois t'avouer quelque chose. »

-« Tu aimes bien Allison. Enfin, j'ai cru que tu ne me l'avouerais jamais. »

Elle rigole à ma tête étonnée et continue.

-« Oh mon Dieu, Liv, je te connais. Tes petites sorties le soir, les sourires quand tu lui parles en message. Tu crois que ça ne se voit pas ? »

-« Tu crois que les autres le savent ? » La crainte dans ma voix se fait entendre. Sarah arrête de rire et me rassure.

-« Bien sûr que non, c'est tellement impossible aux yeux des gens et puis, ils ne te connaissent pas comme moi, je te connais. Pourquoi tu as autant peur ? »

-« Je ne sais pas ce que je suis, faire un choix changera ma vie pour toujours. »

-« Alors déjà, ce n'est pas un choix. Tu n'es pas obligé de te mettre dans une case maintenant ni jamais d'ailleurs. Tout ce qu'on sait, c'est que tu l'apprécies, il n'y a rien de mal à ça. Dans tous les cas, vu le sourire que tu portes quand tu lui parles, il est trop tard pour faire marche arrière. »

Ses mots rassurant m'enlèvent un poids des épaules. C'est vrai, pourquoi se prendre autant la tête ? Je vais devoir en parler à ma mère, elle saura me conseiller là-dessus.

La princesse et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant