Chapitre 31

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Les remarques fusent lorsque je traverse le couloir principal.

« Tu as vu ? La princesse est gay, c'est la honte du pays. »

La colère monte doucement en moi. Comment peuvent-ils dire ce genre de chose ? J'ai harcelé Allison de message, mais aucune réponse. Je suis sûr que si les gens savaient que c'était moi sur la vidéo, ils m'insulteraient sans aucun problème. J'arrive enfin à mon casier après de longues minutes. Lorsque je l'ouvre, un mot écrit sur un petit post-tu tombe à mes pieds. Je le ramasse rapidement et lis.

« Rejoins-moi dans la salle de musique à 18h. »

Un sourire naît sur mon visage. Je vais enfin la revoir.

Je me dirige dans mon premier cours. Le professeur est déjà présent, ils nous regardent nous installer et prend la parole lorsque le silence règne.

-« Bonjour à tous, avant de commencer ce 2ème quadrimestre, j'aimerais vous féliciter pour les examens. Vos bulletins vont bientôt être postés sur le site de l'école, vous y aurez accès grâce à vos codes remis en début d'année. Maintenant que cela est dit, nous pouvons commencer.

L'heure passe péniblement, mes pensées divaguent partout sauf sur les langues. J'espère qu'Allison va bien, j'ai hâte de la voir. J'ai reçu quelques remarques de mon professeur suite à mes pertes d'attentions. Lorsque la sonnerie sonne, je sors directement.

Je croise Sarah dans le couloir, c'est la première fois que je la vois depuis les vacances. Elle me prend immédiatement dans ses bras. Ça me calme en une fraction de seconde.

-« Alors, comment tu te sens ? »

-« Ça allait jusqu'à quand j'ai entendu toutes ces remarques sur la princesse. Comment les gens peuvent être si méchant hein ? »

-« Ça va passer, tu sais les rumeurs ça ne reste que quelque temps. »

-« J'espère que tu as raison. »

Nous discutons jusqu'à la prochaine sonnerie. La journée passe lentement. Plus 18h se rapproche, plus je stresse.

-« Tu vas où ? » Sarah me demande me voyant me lever de mon lit.

-« Je sors juste un peu, j'en ai marre d'être enfermé dans cette chambre. »

Je sors de la chambre et rejoins la salle de musique. Personne n'est présent. Je m'installe au piano dans le coin de la pièce en attendant la personne qui m'a envoyé ce mot. Après quelques minutes, une personne rentre dans la pièce. Je m'attendais à voir une tête avec des yeux bleus et de long cheveux blonds, mais à la place, les cheveux sont court. Le prince.

-« Qu'est-ce que tu fais là ? »

-« Allison m'a envoyé, elle ne peut pas attirer l'attention pour l'instant. »

-« Elle va bien ? Tes parents sont en colère ? Je vais la revoir bientôt ? »

-« Alors repose tes questions plus calmement. »

-« Elle va bien ? »

-« Elle ne va pas très bien, mais ça s'améliore, elle ne voulait pas que les gens l'apprennent de cette manière. »

-« Et tes parents ? »

-« Ma mère l'accepte, elle comprend qu'Allison ne peut pas changer par contre, mon père, c'est une autre histoire. Il est en colère.

-« Il n'y a aucune possibilité pour que je puisse la voir ? »

-« Je pense que mes parents n'aimeraient pas, mais je pense qu'elle a besoin de toi en ce moment donc suis moi. »

On passe par le jardin, les lumières sont toutes éteintes. Bizarre, il n'est que 18h30.

-« Les parents sont partis en voyage, c'est pour ça que normalement, il n'y aura pas de problème avec le fait que tu sois là. Il y a quand même des gardes qui sont censés interdire chaque personne de rentrer donc faisons quand même attention. »

Heureusement, le chemin se fait sans embûche. On monte les escaliers sans faire de bruit. Le prince m'abandonne devant la porte.

-« Bonne chance. »

Je lui souris et le remercie de m'avoir conduite jusqu'ici. J'ouvre la porte doucement. Allison est couchée dans son lit. Elle lève sa tête lorsqu'elle entend du bruit. Un grand sourire apparaît lorsqu'elle m'aperçoit. Elle se lève en manquant de tomber, je retiens un sourire à cette vision. Elle se lance dans mes bras et je l'attrape du mieux que je peux.

-« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as tellement manqué. Je suis désolée de ne pas t'avoir tenu au courant, c'était difficile ici. »

-« Ton frère m'a aidé à rentrer et ne t'inquiète pas, je comprends.

Elle lève un sourcil à la mention de son frère, je pense qu'elle ne se rend pas compte que son frère peut être gentil parfois. Elle m'embrasse et c'est là que je me rends compte à quel point elle m'a manqué.

-« Ça me fait tellement du bien de te voir. »

Je l'embrasse comme réponse.

-« Alors, comment ça va se passer maintenant ? »

Ma voix trahit mon stress. Ses parents pourraient très bien l'envoyer en pension très loin d'ici.

-« Honnêtement, je n'en sais rien. Mes parents sont partis en voyage pour essayer d'en discuter. Je pense que ça pourrait aller, ma mère m'a fait comprendre qu'elle ferait tout pour que mon père accepte mes attirances sexuelles. Heureusement qu'elle est là. »

-« Tant mieux alors. Ton père prône la tolérance dans ses grands discours, je pense que ça serait mal vu que sa fille soit envoyé en pension après l'annonce de son homosexualité. »

-« C'est vrai mais bon, tu ne connais pas mon père. »

Je souris tristement, c'est vrai. C'est facile de se créer une réputation de tolérance et de ne pas l'être du tout.

-« Est-ce que tes parents cherchent le coupable ? »

-« Il le cherche oui, ils cherchent à localiser d'où vient le message vidéo. »

-« Tu m'as vraiment manqué. »

Je l'embrasse et la colle à moi. Nos langues s'entremêlent. Ses mains commencent à se faire de plus en plus baladeuses, touchant chaque parcelle de mon corps et laissant des frissons sur leurs passages. On se sépare hors d'haleine.

-« On devrait attendre, tu ne penses pas ? On est même pas officiellement ensemble. » Je dis même si j'en pense le contraire. Je ne veux pas aller trop vite avec elle et puis je n'ai jamais fait ce genre de chose avec personne.

-« On pourrait oui. »

Un blanc suit, mais je le termine en l'embrassant sous son regard qui s'est assombri suite au baiser d'avant. Je la touche à tout les endroits visibles de son corps. Sa peau est tellement douce que ça me fait oublier mes paroles sur le fait d'attendre. Elle me recule jusqu'à atteindre son lit.

-« Je ne l'ai jamais fait. »

Je dis entre les baisers qui deviennent de plus en plus passionnés.

-« Moi non plus. C'est l'occasion d'apprendre non ? »

Je lui réponds en lui enlevant son t-shirt. Son soutien-gorge me fait face, me faisant rougir instantanément. Elle est tellement belle.

Moi qui étais venue seulement pour prendre de ses nouvelles, ça a vite dérapé..

La princesse et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant