Chapitre 25

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Pdv Omniscient :

- Pourquoi... Pourquoi tu as fait ça ? Je te jure que si tu t'en prends à San, je ne te le pardonnerai jamais, Yeosang.

Le dénommé Yeosang explosa de rire avant d'enlever son masque.

- Alors tu m'as finalement reconnu, mon amour ? Je savais que ma voix n'allait pas te sembler étrangère pendant trop longtemps. Mais dis-moi, tu en as mis du temps avant de me reconnaître. Ne me dis pas que... cet imbécile de procureur compte plus à tes yeux que moi ?

Yeosang prit Wooyoung par ses épaules, le faisant pousser un cri d'effroi.

- Oh... Tu as donc peur de moi.

Yeosang semblait extrêmement blessé, tellement que sa douleur se transforma en colère, qui s'alimenta davantage en voyant apparaître une personne indésirable. Il passa le couteau sous la gorge de Wooyoung et recula avec son bien-aimé en fixant la personne en face d'eux.

- Choi San, il semblerait que tu aies entendu ton nom, tu tombes à pic pour mourir sale con. Le menaça Yeosang, le couteau toujours sous la gorge de Wooyoung.

- Si tu veux me voir mourir, pourquoi tu menaces Wooyoung ? Comme si tu voulais tuer ton cher et tendre amour. Rétorqua San, les yeux remplis de haine.

- Hm, tu as raison, ce n'est pas drôle de l'impliquer là-dedans. Il sera incapable de me faire du mal alors je vais juste le laisser à côté de moi, histoire qu'il voie bien comment tu vas mourir. Haha... Hahahaha... HAHAHAHAHA !

San le regardait avec mépris, les mains dans les poches. Il ne le prenait pas une seconde au sérieux, et puis il avait quand même pris ses précautions en venant ici, il avait un pistolet dans sa poche.

Yeosang relâcha Wooyoung comme promis, mais au lieu du couteau qui lui servait d'arme jusqu'ici, il sortit un pistolet de sa veste.

- Une dernière volonté, monsieur le procureur ? Fit Yeosang, le regard déterminé.

- Pose ce pistolet, on doit d'abord parler toi et moi petit con.

- Parle maintenant, avant que je n'appuie sur la détente.

Le doigt de Yeosang se resserrait dangereusement sur la détente du pistolet, ce qui inquiétait énormément San, mais il faisait son possible pour ne pas le montrer.

- T'avais aucune chance avec Wooyoung depuis le départ, et tu le savais. T'es qu'un pauvre type, ton père trompait ta mère quand t'étais plus jeune. Ta mère l'a découvert et s'est suicidée, et ton père s'en foutait tellement de toi qu'il t'a juste abandonné. Et t'as rien trouvé de mieux pour te consoler que de te promettre d'aimer une personne jusqu'à ta mort, et d'écarter tous les obstacles qui se dresseraient sur ton chemin coûte que coûte.

- Tu sais pas de quoi tu parles, LA FERME !

San sentait que ses paroles avaient de l'effet sur Yeosang, et avec un peu de chance il pourrait commencer à s'affaiblir en repensant à son passé douloureux, en repensant à l'image de sa mère morte sous ses yeux, et de son père le regardant avec mépris, comme s'il n'était qu'un caillou sur son passage, un simple déchet, comme s'il n'était rien. Son père n'a même pas pris la peine de l'emmener dans un orphelinat, il avait 9 ans à l'époque et il vivait par ses propres moyens.

- Wooyoung n'a aucune envie de t'accompagner, et tu le sais. Tu t'es pris d'affection pour lui, mais est-ce que tu t'es déjà demandé s'il t'appréciait vraiment ?

Yeosang ouvrit grand ses yeux. Il se retourna lentement vers Wooyoung, son pistolet s'abaissant légèrement vers le sol.

- C'est... C'est du bluff ce qu'il dit hein, tu m'aimes aussi, pas vrai ? Tu m'as dit que tu m'aimais, tu... tu ne m'as pas menti comme la chose qui me servait de père, n'est-ce pas ?!

Il regardait Wooyoung avec un air tellement menaçant que ce dernier n'arrivait pas à parler, il ne faisant que sangloter, et plus Yeosang se rapprochait de lui, plus il tremblait et plus sa respiration devenait saccadée.

- Le jour où on s'est rencontrés... Je... J'étais tout seul, comme d'habitude, les autres me méprisaient tout comme je les méprisais, et j'avais l'habitude d'être dispensé de sport à cause de mon impossibilité à me mêler aux groupes. Wooyoung, tu m'as... tu m'as pris dans ton équipe, tu... tu m'as souri comme si j'étais ton tout et... et j'ai compris hahaha ! J'ai compris que tu étais celui qui allait toujours être à mes côtes à partir de ce moment-là ! Mais... Mais ce connard de San, je ne l'aime pas du tout. Wooyoung, Wooyoung chéri ! Dis-moi que tu ne l'aimes pas, dis-moi que tu veux le voir mourir ! DIS-LE MOI !

Il était hors de lui. Il attendait seulement que l'amour de sa vie lui réponde, mais la réponse était trop lente, et San sentait qu'il était en danger.

- Wooyoung et moi on s'aime, on sort ensemble depuis un moment, connard. Il ne t'a jamais aimé, ou alors il te voyait seulement comme un ami, rien de plus ni de moins, alors réveille-toi bordel ! Réveille-toi avant de devenir un homme que tu ne voudrais pas être, avant de devenir... comme ton père.

- Qu'est-ce que tu racontes ?! C'EST PAS POSSIBLE, JE SUIS PAS MON PÈRE, TU SAIS RIEN ! Wooyoung est à moi, il est à moi, à moi à moi à moi...

San réagit. C'était sa chance ou jamais de le désarmer. Il se précipita vers lui et lui retira son pistolet des mains, en faisant attention à ne pas tirer. Mais ce petit détail qu'il avait oublié, c'est que Yeosang avait toujours un couteau. Il comprit le petit jeu de San, et se reprit immédiatement. Il désarma San et le plaqua par terre, le surplombant totalement.

San commençait à paniquer, il avait un couteau à deux centimètres de son front, et s'il faisait une erreur de plus, il savait que ça lui coûterait la vie.

De leur côté, la police écoutait toute la conversation depuis tout à l'heure. Le chef d'équipe se dit que c'était le bon moment, et ordonna aux voitures de police de partir immédiatement avant qu'un drame ne se produise. Les secours les suivait, au cas où il y ait un blessé, voire pire. Il leur fallait exactement 5 minutes pour arriver sur les lieux, mais en 5 minutes, qui sait ce qu'il peut se passer ?

Des larmes de rage coulaient des yeux de Yeosang, sa respiration se faisait bruyante et il n'hésiterait pas à enfoncer ce couteau dans le cœur de San s'il le poussait à le faire.

- Toi... Si tu n'avais pas existé, Wooyoung serait à moi, RIEN QU'À MOI ! T'as toujours pas compris ? Je t'avais prévenu pourtant. Ton entêtement te coûtera la vie, CRÈVE CONNARD-

- NOOON ! Hurla Wooyoung, qui venait de se relever.

Il chancelait légèrement, encore sonné par les derniers événements, mais son cri avait sauvé San de l'attaque de Yeosang. Il était soulagé. S'il n'avait pas réagi à ce moment-là, est-ce que San serait mort sous ses yeux...?

Wooyoung continuait de pleurer, cette vue affaiblit davantage Yeosang, qui ne supportait pas de voir son bien-aimé souffrir.

- Chéri, c'est de ma faute si tu pleures ? Demanda Yeosang en baissant peu à peu son arme.

- Oui... Oui c'est de ta faute Yeosang. Je crois que tu n'as pas pleinement conscience... de ce que tu es en train de faire. Blesser les autres, voire même les tuer... Tu penses que c'est comme ça que je t'aime ?

Yeosang commença soudainement à trembler. Il tomba sur ses fesses, à côté de San en faisant tomber par terre son couteau. Les yeux exorbités, il réussit articuler :

- Tu... Tu veux dire que... Tu m'aimes ?

Sa voix se cassait légèrement lorsqu'il prononçait ces mots, il semblait vouloir pleurer, mais cette fois pas de rage, mais bien de tristesse. Une tristesse à la fois douce et prononcée, une tristesse joyeuse. Wooyoung acquiesça, les larmes continuant de rouler sur ses joues. Le corps tremblant, Yeosang continua :

- T-Tu... tu ne m'as jamais dit que tu m'aimais. Personne ne m'a jamais dit qu'il m'aimait... Tu... Tu ne mens pas, hein ? C'est la vérité, pas vrai ?

Le meurtrier effrayant qui était apparu aux yeux de Wooyoung quelques minutes plus tôt n'était maintenant qu'une bête inoffensive, incapable de faire du mal à qui que ce soit. Ce pauvre animal avait désespérément besoin de chaleur, besoin d'amour.

Cet amour qu'il a recherché toute sa vie, il pense l'avoir trouvé ici-même, rien qu'avec cette simple phrase sortant de la bouche de Wooyoung.

Les Barreaux de ton Coeur | WoosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant