Les Barreaux de ton Coeur | Woosan

Chapitre 1

Pdv Wooyoung :

Je me suis souvent demandé ce que je deviendrais dans la vie. Boulanger, prof, chanteur... Il y a tellement de métiers. Même maintenant, je ne suis pas encore sûr de ce que je veux faire. Je me suis lancé dans des études de droit, parce que ça me paraissait passionnant, comme un jeu, une énigme mais dans la vraie vie. Évidemment, le droit c'est pas comme dans les séries, y a aussi des trucs très chiants, mais pour l'instant ça me convient.

- Wooyoung, tu rentres chez toi ? Me demanda mon ami Jimin.

- Ouais, on se voit demain, à plus !

- Salut ! Fais attention sur la route ! Fit Yeosang.

Je ne suis pas très bavard, mais j'ai quand même réussi à me faire des amis. Sur le chemin, je comptais les mégots de cigarette sur le trottoir. Est-ce que chaque personne ayant laissé un mégot par terre avait conscience que ça n'a aucun intérêt ? Les poubelles ça existe. Je me mis ensuite à compter les voitures rouges que je croisais, et il y en avait soudainement beaucoup moins.

Je n'avais pas envie de rentrer chez moi, alors je pensais à tout et à rien pour ne pas penser à ce qu'il allait m'arriver en rentrant. Je suppose que mon affreuse "soeur" va encore me demander de lui faire son vernis, faire les corvés, allumer la télé pour elle, faire ses devoirs et j'en passe. Des fois je me demande pourquoi je fais ça pour elle au lieu de m'occuper de moi et seulement moi.

Je peux déjà m'estimer heureux, mes parents adoptifs travaillent encore, sinon j'aurais été encore plus exploité que ça. Je me demande aussi comment je fais pour continuer de vivre avec eux, j'étais mieux à l'orphelinat, même si je n'en ai aucun souvenir.

J'ouvris la porte de chez moi en soupirant discrètement avant de crier pour avertir mon retour. Pas de réponse. Bizarre, d'habitude je l'entends me hurler dessus en prétextant que je crie trop fort. Peut-être qu'elle regarde une série et qu'elle ne m'a pas entendu. Je profitais donc de ces quelques minutes de calme pour faire ce que j'avais envie de faire (tout en restant discret bien sûr, je vais pas improviser un karaoké).

Au bout de 20 minutes, je décidais tout de même d'aller voir ce qu'elle faisait, essayant de faire le moins de bruit possible au cas où elle dorme. Je toquais à sa porte trois fois. Pas de réponse. Je l'ouvris donc lentement et ouvris grand les yeux. Je perdis l'équilibre en tombant à la renverse.

Elle... Elle est...

Je tremblais de partout, la couleur rouge luisant sur le sol alors qu'un couteau trônait fièrement dans la poitrine de ma soeur. Je m'approchais lentement de son corps, immobile. Peut-être quelle n'est pas encore morte... Je posais ma main sur son cou mais je ne sentis rien du tout, pas même un battement. Je poussais un cri de frayeur quand je vis mes mains recouvertes de sang.

La police...

Je cherchais mon portable partout sur moi mais ne le trouvais pas. Où est-ce que j'ai bien pu le mettre ? J'avais du mal à respirer, ma vue se floutait et une fois remis sur mes deux pieds, je peinais à marcher normalement.

Portable... Mon portable...

Je le vis posé sur le plan de travail de la cuisine, et me précipitais vers lui. Je continuais de trembler, il m'était presque impossible de composer le numéro de la police. J'avais envie de pleurer, mais j'étais trop terrifié pour que des larmes sortent de mes yeux.

- Yah Wooyoung ! Pourquoi est-ce que nos cafés ne sont pas encore prêts ? On t'avait prévenus qu'on rentrerait pas tard, p'tit merdeux ! Me cria ma mère adoptive alors qu'elle venait de rentrer.