XVIII

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Ada :

Depuis ce matin, Kaïs ne m'avait pas adressé un seul regard, et même là, nous étions dans le bus pour retourner chez nous, il discutait avec tout le monde sauf moi.

Pas que ça ne me dérange, peut être un peu, mais je ne comprend pas pourquoi il a décidé de m'ignorer depuis qu'on s'était embrassé.

- Ça va Ada ? Depuis que tu es rentrée hier soir tu m'as l'air chamboulée. S'inquiéta Summer en posant sa main sur la mienne.

Je la regarda avec un petit sourire et lui répondis.

- Oui t'inquiète pas, je suis juste un peu fatiguée, c'est tout.

- T'es sur hein ?

- À milles pour cents.

Elle me gratifia de son plus beau sourire, puis posa sa tête sur mon épaule.

Je pris mes écouteurs, les plaça dans mes oreilles et lança Daddy Issues de The Neighbourhood.

Je colla ma tête à la vitre en admirant le soleil taper sur les arbres de la forêt.

Nous étions en vacances dans environ quatre semaines, ce qui voulait dire que j'allais être plus souvent à la maison, donc plus souvent en compagnie de ma mère.

D'ailleurs, j'angoisse un peu à l'idée de rentrer chez moi, je ne l'est pas vu pendant deux jours et je ne sais même pas si elle a prit ses médicaments, j'ai comme un mauvais pressentiment.

Hier matin, quand il ne m'ignorait pas, Kaïs m'a dit qu'avant de venir chez nous ce soir, il passerai faire un bisou à ses parents et préparer ses affaires pour le week-end, donc ma mère aura tout le temps qu'elle veut pour avoir une crise en ma présence.

Sans que je m'y étais rendu compte, mes doigts caressaient chaque cicatrices que ma mère me causait.

Vous vous demandez peut-être si je suis complexée sur ces marques, et bien oui, j'en suis tellement complexée que je suis obligée de les cacher à longueur de journée par peur que quelqu'un les remarquent et soit dégouté de mon corp.

Quand le bus s'arrêta, j'enleva mes écouteurs, les rangea, et sortis du véhicule en mettant mon sac sur mon dos.

- Salut tout le monde ! Crais-je à mes amis en me dirigeant vers le petit parc entouré de végétations.

J'aime beaucoup aller dans ce parc quand mon moral n'est pas au top depuis que j'habite ici.

Il est apaisant et le silence dans l'air me réconforte beaucoup, on entend juste le vent bousculer les arbres et c'est pour ça que j'aime être ici.

En voyant un petit banc vers un très joli arbre, je m'assis dessus et respire l'air frais de l'été.

Un mouvement à côté de moi me fit tourner la tête pour tomber sur un petit papi assit à mes côtés.

- Bonjour petit nuage.

Je fronça les sourcils, surprise par ce surnom sortit de nul part.

- Bonjour, euh, on se connaît ? Demandais-je septique.

Un petit sourire se dessina sur son visage, puis il regarda vers le ciel pour ensuite fermer les yeux la tête toujours levée vers le ciel bleu.

- Je t'es remarqué dès que tu es arrivée dans ce parc, tu ressembles beaucoup à un petit nuage, tu veux savoir pourquoi ?

J'hocha la tête, curieuse de savoir ce qu'il va me dire.

- Pour moi un nuage porte énormément de choses sur son dos, il explose jamais, sourit tout le temps, à par quand sans est trop, là il explose entièrement et pleure, dès que je t'es vu, j'ai su que tu étais un nuage encore plus triste que les autres.

Mon seul remèdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant