Mon seul remède

XXVIII

Ada :

C'est bientôt la fin des grandes vacances, ça va faire une semaine que je n'ai pas vue Kaïs, depuis...

Les parents de Kaïs reprennent le travail, alors il va recommencer à revenir les week-end.

Je suis posée dans la cuisine en faisant des cookies et j'entendis ma mère s'assoir sur le rebord de la table.

- Ada ?

Je me retourna et haussa un sourcil pour l'inciter à continuer.

- Ce soir, Daniel vient manger et dormir à la maison et son fils vient aussi, vous pourrez faire connaissance !

C'est une putain de blague ?

- Je suis pas là ce soir de toute façon.

C'est complètement faux, mais je peux très bien demander à Summer.

- Non, tu restes ici Ada, j'ai envie que tu acceptes l'idée que je sois avec un homme.

Elle se releva et s'approcha lentement de moi puis posa sa main sur mon épaule.

- S'il te plaît ma chérie, depuis que je suis avec lui, je n'ai pas refait une seule crise, j'ai vraiment envie que tu sois là.

Touchée par sa demande, je laissa tomber l'idée d'aller chez Summer et accepta.

- D'accord, je reste mais à une seule condition.

- Laquelle ?

- Je veux que tu recommences à prendre correctement tes médicaments.

Elle écarquilla les yeux et posa ses poings sur ses hanches.

- Qu'est ce que tu veux dire, je prends mes médicaments !

Je pencha la tête de côté et un sourire au coin se dessina sur mon visage.

- Maman, je surveille tous les jours si tu prends tes cachets et jamais je te vois en prendre un.

Elle soupira, vaincue.

- C'est vrai, oui, j'ai arrêté, j'avais pas envie que Daniel comprenne que je suis qu'une pauvre folle qui est obligée de prendre des médocs.

- Si il t'aime autant que papa t'aime alors il s'en fichera.

Dès que j'ai prononcé le mot "papa" je l'ai vue se crisper.

D'un coup, elle s'effondra en pleure en tombant à genoux au sol en posant sa main sur son cœur.

- Maman ?

Je m'agenouilla à sa hauteur et posa mes mains sur ses épaules.

- Qu'est ce qui se passe maman ?

Elle sanglota en laissant des cris lui échapper.

- Il me manque tellement, tu ne peux pas imaginer...

Je compris directement qu'elle parla de papa.

- Je pense à lui à longueur de journée, je n'arrive pas à oublier son corp froid, remplis de sang dans mes bras ce jour là !

En me remémorant cet horrible souvenir, j'essaya de stopper mes larmes mais elle commença à couler à flots sur mes joues.

Flashback :

Je ne reconnais pas papou, son visage est gonflé et mutilé de tous les côtés.

Son corp sans vie dans les bras de maman en pleure est impossible à regarder tellement il est méconnaissable.