Chapitre 28

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La cloche de la mairie me fait sursauter. Je regarde Ivan, il embrasse ma main.

— Tout va bien se passer.

Nous sommes revenus aux Etats Unis mais pas encore rentrés à la maison. Nous avons décidé de nous marier, rien que tous les deux. Lui et moi. Je lui souris et pose ma tête contre son torse. Pas de robe blanche, pas de stress, pas de bruit.

— Monsieur Antonovitch et madame Byrne.

Nous nous levons et dirigeons devant le maire. Ivan embrasse mon front. Je ferme les yeux.

— Nous sommes réunis ici pour unir deux âmes qui ont décidé de s'unir. Ivan Antonovitch, voulez-vous prendre pour épouse Erin Byrne ? La chérir, la respecter, l'épauler dans le bonheur comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Ivan me regarde dans les yeux.

— Je ferai tout ce que son cœur me demandera alors oui, je le veux.

J'essaie de ne pas pleurer, je ne réalise pas mais je suis en train de me marier avec l'homme de ma vie.

— Erin Byrne, voulez-vous prendre pour époux Ivan Antonovitch ? Le chérir, le respecter, l'épauler dans le bonheur comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
— De tout mon cœur oui je le veux.

Ivan embrasse mes doigts.

— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pensez embrasser la mariée.

C'est comme si le poids de tous nos malheurs s'envolait d'un coup de mes épaules. Nous nous rapprochons l'un de l'autre lentement. C'est fou comme je l'aime. Le maire savait que nous étions pressés pour nous embrasser, il a sauté le partage des alliances. On sort de l'église heureux, j'embrasse Ivan. Un feu d'artifice me fait sursauter, je me tourne et tombe sur ma meilleure amie. Je cours dans ses bras.

— Oh mon Dieu Anna ! Je suis trop contente que sois là.
— Tu plaisantes j'espère, je ne vais pas manquer le mariage de ma sœur quand même.

Nous éclatons de rire.

— Tu as ratée quand même la cérémonie.
— Quelle cérémonie ? Ça ce n'est rien, on te réserve plus intense ce soir. Je t'emprunte ta femme Ivan à toute !

Je n'ai pas le temps d'embrasser mon mari, qu'elle me tire la main, nous sommes déjà dans la voiture. Nous arrivons dans une boutique. On nous accueille avec une bouteille de champagne.

— Madame Antonovitch, bienvenue chez nous. Vous avez le feu vert pour prendre tout ce que vous voulez.

Je regarde Anna, choquée. Elle hoche la tête le pouce en l'air. Je sautille comme une folle trop contente. C'est parti ! Je tourne dans la boutique, je repère des robes sexy, je prends de nombreuses paires de chaussures. On sort de la boutique, Anna confie nos courses à Youri. On fait le tour de plusieurs magasins. On klaxonne dehors, je sors et putain ! Je rêve ! Je cours vers Ivan en sautant sur lui. Il vient de m'offrir une voiture. J'embrasse chaque partie de son visage.

— Je t'aime !

Ivan me serre contre lui. De nouveau, on s'embrasse. Il plaque mon dos contre la voiture, ma robe monte légèrement.

— Non ! Vous allez devoir attendre ce soir après notre sortie.

Anna nous sépare, Ivan soupire de mécontentement.

— Rappelles moi la raison pour laquelle j'ai organisé tout ça avec toi ?
— Parce que je connais ma sœur par cœur et tu m'aimes bien avoues le.

Anna fait danser ses sourcils en souriant à Ivan. Lui, il lève les yeux au ciel, il passe mes cheveux derrière mes oreilles.

— Au revoir ma femme.
— Au revoir mon mari.
— Au revoir point ! On y va !

Anna prend brusquement ma main. Ivan monte dans sa voiture et disparait. Youri prend la clé de la nouvelle voiture, il n'a pas dit un mot. Lui et Anna ne se regardent même. Je trouve ça bizarre. Youri klaxonne pour nous signaler qu'on doit y aller. Anna claque la voiture.

— Arrête de nous klaxonner dessus !

Youri regarde Anna dans les yeux à travers le rétroviseur l'air menaçant et elle continue de le provoquer.

— Continue de me menacer avec tes yeux, je n'en ai rien à foutre mais tu ne nous klaxonne pas connard !
— Anna !

Son injure m'a vraiment surprise. Youri ralentit brusquement.

— Mais tu es complètement malade !

Il ouvre la portière d'Anna et la sort de force. Elle continue de crier, je les rejoins.

— Bain do lapai salach de mo lamh motherfucker ! (1)

Et ils s'embrassent, je reste sans voix. C'était... Anna revient vers moi, elle sourit et claque la porte.

— Bon on continue ?

Je la regarde, elle hausse les épaules. Okay...

Enlève tes sales pattes de mon bras enfoiré ! (1)

THE REAL BITCH I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant